Interrogé au sujet de la réaction de Londres, qui a accusé la Russie d'être «coupable» de l'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal, le porte-parole du gouvernement français Benjamin Griveaux a expliqué, au cours d'une conférence de presse d'après Conseil des ministres le 14 mars, que le gouvernement français attendait «les conclusions définitives» de l'enquête avant d'agir. Comme c'est «l'habitude» de la diplomatie hexagonale, la France souhaite «que les faits soient parfaitement avérés avant de prendre position sur ce type de sujet».
Le gouvernement attend ainsi les conclusions «de la détermination des causes de la mort et des responsables éventuels de l’enquête qui a été conduite et qui est conduite en ce moment même» par les Britanniques. «A chaque fois, nous agissons en fonction d'éléments avérés, prouvés et hautement identifiés et authentifiés», a-t-il poursuivi.
«Nous ne faisons pas de politique-fiction sur des sujets aussi graves»
Questionné sur d'éventuelles mesures de «solidarité» avec le Royaume-Uni, qui a notamment ordonné l'expulsion de 23 diplomates russes, Benjamin Griveaux a précisé : «Nous ne faisons pas de politique-fiction sur des sujets aussi graves.»
Le Premier ministre britannique Theresa May a déclaré le 14 mars qu'elle regrettait «la voie» suivie par Vladimir Poutine en matière diplomatique, lors d'une allocution devant les députés britanniques, où elle a dénoncé «la culpabilité» de Moscou dans l'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal.