«Face à Poutine» (Confronting Putin) : le titre choisi par la chaîne américaine NBC pour l'entretien de sa journaliste Megyn Kelly avec le président russe, diffusé le 10 mars, a été choisi avec soin. Et pour cause, la discussion s'est échaudée lorsque la journaliste a questionné le président russe sur de présumées attaques chimiques en Syrie, pour lesquelles l'Occident accuse, sans preuves, le gouvernement syrien.
Des affirmations que Vladimir Poutine n'a pas hésité à qualifier de fake news, soulignant que Damas avait détruit son arsenal chimique il y a plusieurs années, sous contrôle international et que les rebelles «simul[ai]ent des attaques chimiques» pour faire accuser l'armée syrienne. «Toutes les accusations ont été utilisées pour consolider l'action contre Assad», a-t-il encore jugé.
«Quant aux crimes, retournez à Raqqa [ancien bastion de Daesh en Syrie] et, au moins, enterrez les cadavres, qui gisent toujours au milieu des ruines après les frappes aériennes [de la coalition menée par les Etats-Unis] sur les quartiers résidentiels et enquêtez sur ces attaques», a-t-il répondu à la journaliste.
Alors que la présentatrice de NBC insistait sur les accusations d'attaques chimiques contre des civils, Vladimir Poutine a déploré qu'aucune enquête rigoureuse n'ait été menée sur ces événements.
«La Russie est en faveur d'une enquête exhaustive. Si vous ne le saviez pas, je vous le dis maintenant. Cela n'est pas vrai que nous sommes contre une enquête objective. C'est un mensonge», a-t-il conclu.