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En Italie, le parti anti-immigration a fait élire le premier sénateur noir de l'histoire

Tony Iwobi, un Italien d'origine nigériane arrivé dans le pays en 1976, a été élu sénateur dans la province de Bergame au sein de la Ligue. Une première dans l'histoire italienne pour une personne de couleur.

Le parti populiste anti-immigration la Ligue a offert un joli pied de nez à ses détracteurs. Non content de sa percée historique lors des élections législatives du 4 mars, il a en effet fait élire Toni Iwobi, désormais premier sénateur noir de l'histoire de la péninsule.

Cet Italien d'origine nigériane réside à Spirano dans la province de Bergame. Il est arrivé en Italie en 1976 et milite au sein de la Ligue depuis 25 ans. Pour lui, ce parti est une barrière au racisme.

«La discrimination naît justement quand prolifère l’immigration clandestine»

Il déclarait ainsi dans une interview le 29 janvier 2018, alors qu'il lançait sa candidature au Sénat : «En ce qui me concerne, Matteo Salvini et la Ligue représentent une barrière importante contre le racisme. La discrimination naît justement quand prolifère l’immigration clandestine, qui est l’antichambre de l’injustice sociale et de l’insécurité».

Celui qui est en charge du volet «immigration» de la Ligue ne se sent pas de communauté de destin avec les migrants fraîchement arrivés et l'explique au journal italien Il Fatto Quotidiano : «Quand je suis arrivé en Italie à l'âge de 22 ans, j'avais un visa d'étude. Avant, personne ne pouvait entrer dans le pays sans un permis régulier. Hé bien, aujourd'hui ce n'est plus comme ça.»

Pour rappel, le parti de Matteo Salvini a fait campagne sur une ligne hostile à l'immigration massive découlant de la crise des réfugiés que connaît l'Europe. Il a par exemple promis d'expulser 500 000 immigrés clandestins. La Ligue, qui avait fait 4% aux législatives de 2013, a multiplié son score par quatre à celle de mars 2018, avec 18%. Matteo Salvini pourrait être désigné Premier ministre et appelé par le président italien dans les prochaines semaines à proposer un gouvernement de coalition, bien que le chef de La Ligue ait affirmé le 5 mars son refus de s'allier avec le Mouvement 5 étoiles.

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