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«On a besoin de la Russie. On doit parler à Poutine», martèle Nicolas Sarkozy à Abou Dabi

Lors d'une conférence internationale à Abou Dabi, où étaient abordés les grands sujets mondiaux actuels, l'ex-président français aurait affirmé que la Russie était un acteur incontournable et qu'il était inenvisageable de ne pas dialoguer avec elle.

Hôte de la conférence internationale «Abu Dhabi Ideas Weekend», conférence internationale organisée le 3 mars aux Emirats arabes unis et dont l'objectif affiché était de discuter des problématiques qui «balayent le globe», Nicolas Sarkozy aurait prôné, devant quelque 150 personnes, un renforcement du dialogue entre Occident et Russie.  

Selon le site BuzzFeed, qui rapporte s'être procuré un enregistrement audio de l'ensemble de la conférence, l'ancien chef d'Etat français, alors qu'il était interrogé sur Vladimir Poutine, a déclaré : «La Russie est le pays qui a la plus grande superficie du monde. Qui peut dire qu'on ne doit pas parler avec eux ? C'est fou comme idée ! On a besoin de la Russie. On doit parler à Poutine, il faut lui parler surtout si on est pas d'accord.»

Nicolas Sarkozy aurait ajouté que la Russie était «un partenaire important dans le monde d'aujourd'hui», en particulier pour l'Europe – alors que les relations russo-européennes souffrent, notamment, du maintien des sanctions économiques contre Moscou liées à la crise ukrainienne.   

Y a-t-il un risque que la Russie envahisse un autre pays ? Je ne crois pas.

Affirmant que le président russe «respect[ait] la force» tout en étant pour autant «prévisible», l'ancien président français a insisté sur la nécessité de discuter avec lui, malgré l'existence de désaccords. «C'est impossible de faire sans [les Russes]», a-t-il synthétisé, balayant également les accusations, régulièrement portées en Occident, sur le caractère supposément belliqueux ou menaçant de la Russie : «Y a-t-il un risque que la Russie envahisse un autre pays ? Je ne crois pas.» 

Lors de cette conférence à Abou Dabi, l’ex-locataire de l’Elysée a également évoqué, selon BuzzFeed, le référendum sur le Brexit («Une idée bizarre »), son refus de l'adhésion de la Turquie à l'UE («Ce n’est pas une question de générosité, c’est une question de géographie») ou encore la brûlante question migratoire («Si on ne développe pas l’Afrique, l’Europe explosera»).

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