Le Conseil de Sécurité de la Russie a mis en avant la responsabilité de Washington dans l'intervention turque en Syrie, qui mène depuis le 20 janvier l'opération «Rameau d’olivier».
«Les livraisons d'armes modernes et l'encouragement d'un sentiment séparatiste chez les Kurdes ont, de fait, provoqué la Turquie à mener l'opération militaire dans la région d'Afrin, dans le nord de la Syrie», a déclaré Alexandre Venediktov, secrétaire adjoint du Conseil de sécurité de la Russie sur la sécurité internationale.
Dénombrant, en outre, pas moins de 20 bases militaires américaines dans le Kurdistan syrien, le Conseil a estimé que cette «ingérence extérieure» constituait un frein à l'établissement de la paix dans le pays. «Le retour de la paix et de la stabilité en Syrie sont entravées par une ingérence extérieure continue dans la crise syrienne. Par exemple, sur le territoire contrôlé par les Unités de protection du peuple (YPG), environ 20 bases militaires américaines ont été installées», a ainsi noté Alexandre Venediktov.
Ankara, qui considère les YPG comme une organisation terroriste, a lancé le 20 janvier 2018 l'opération «Rameau d'olivier» en territoire syrien, avec pour objectif de contenir les Forces démocratiques syriennes (FDS), coalition arabo-kurde dominée par les YPG, et empêcher la formation de tout ce qui pourrait ressembler à un territoire administré par des Kurdes à sa frontière. Le 26 février, en préparation de la nouvelle phase de son opération, la Turquie a envoyé des unités spéciales dans la région d'Afrin, pour maintenir la présence turque dans les villages pris aux YPG kurdes.