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Droits de l'homme : à Genève, Lavrov réitère la demande russe d'un couloir humanitaire en Syrie

Lors de son allocution à Genève devant le Conseil des droits de l'homme, le ministre russe des Affaires étrangères a appelé Washington à établir un couloir humanitaire en Syrie, près de la frontière avec la Jordanie.

Devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève le 28 février, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a de nouveau appelé de ses vœux l'ouverture d'un couloir humanitaire par Washington au sud de la Syrie, au niveau de la frontière avec la Jordanie, une zone occupée par les Etats-Unis.

«Nous appelons les membres de la coalition américaine à permettre l'ouverture d'un couloir humanitaire vers les zones de la Syrie qui sont sous leur contrôle. Cela inclut le camp de réfugiés de Rubkan et toute la région d'al-Tanf», a précisé le ministre.

Selon Moscou, ce camp de Rubkan est utilisé comme base arrière par des combattants djihadistes, avec la bénédiction tacite de Washington.

Sergueï Lavrov a également dénoncé une certaine inégalité de traitement entre les groupes djihadistes en Syrie : «Nous considérons qu'il est inacceptable de séparer les groupes terroristes en deux groupes, les "bons" et les "mauvais", surtout lorsque cette qualification dépend des objectifs de ces groupes et de leurs modes de financement.»

«La Russie continuera à combattre vigoureusement cette politique du deux poids, deux mesures, notamment en portant assistance à l'armée syrienne dans son objectif d'élimination de toute menace terroriste.»

«Utilisant le prétexte de la liberté d'expression, certains membres de ce conseil se montrent réticents à condamner le terrorisme international sous toutes ses formes.»

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