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«Moi j'ai été au Bataclan» : il compare grève et prise d'otage, un syndicaliste le recadre (VIDEO)

Abus de langage ? Dénonçant les menaces de grève des cheminots contre la réforme de la SNCF voulue par le gouvernement, François de Closets a été remis en place par un syndicaliste, qui faisait partie des otages des terroristes du 13 novembre.

Alors que le gouvernement a récemment fait part de sa volonté de réformer la SNCF et notamment le statut des cheminots, les débats commencent à fleurir sur les plateaux de télévision. LCI n’a pas dérogé à cette règle en invitant le 26 février le secrétaire général de la CGT cheminots Laurent Brun, Bruno Poncet, un syndicaliste de Sud-Rail, et le journaliste François de Closets.

Si les deux protagonistes ont affiché dès le début des positions diamétralement opposées au sujet de la réforme de la SNCF, le débat a rapidement pris une tournure inattendue.

Indigné par la probabilité d’une grève à la SNCF, François de Closets a déclaré : «Quand on pense que les cheminots qui sont là conserveront leur statut, c'est scandaleux de même envisager de prendre dans ces conditions les Français en otage.» Un parallèle qui a fait bondir le syndicaliste : «N'employez jamais le mot de preneur d'otage. Vous ne savez pas ce que c'est. Moi, j'ai été pris en otage pendant une heure et demie, je peux vous garantir que ça n'a rien à voir avec [le fait] d'être bondé dans une voiture de voyageurs quand il y a une grève […] Vous devriez faire attention aux mots que vous employez.»

Et de poursuivre : «Moi, j'ai été au Bataclan. Donc moi, aujourd'hui, les discussions de preneurs d'otage et de terroristes, je sais ce que c'est. Alors, autour de cette table, on parle du statut de cheminot, je trouve que c'est un peu déplacé.» Visiblement étonné par la vive réplique de son contradicteur, le journaliste a répondu, plus calmement : «Je ne ferai jamais cette confusion.»

Pour l'heure, aucune grève n'a encore été arrêtée par les syndicats. Le secrétaire général de la CGT-Cheminots a annoncé le 27 février que les organisations syndicales se rencontreraient une nouvelle fois le 15 mars afin de discuter de la réponse commune qui sera apportée à la réforme du gouvernement. 

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