Il s'agit d'un des incidents les plus sérieux à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, depuis la fin de la dernière guerre qui les a opposés à l'été 2014.
Le soir du 17 février, des frappes aériennes israéliennes ont touché trois bases du Hamas à l'est de la ville de Gaza, sans faire de victimes, selon des sources de sécurité palestiniennes. Interrogé par l'AFP, un porte-parole militaire israélien a refusé de confirmer les frappes aériennes.
Plus tôt dans la journée, quatre soldats israéliens avaient été blessés, dont deux «grièvement», dans l'explosion d'une charge explosive au passage de leur véhicule de patrouille près de la barrière entre Israël et l'enclave palestinienne, selon Tsahal. Cette dernière a immédiatement répliqué en tirant depuis un tank sur un poste d'observation situé non loin de l'explosion, à l'est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Ce tir a été confirmé par des sources de sécurité palestiniennes, qui ont précisé qu'il n'avait pas fait de blessés.
Le porte-parole de Tsahal, Jonathan Conricus, a déclaré à l'AFP qu'un «groupe voyou» avait revendiqué l'explosion, faisant allusion aux groupes salafistes présents à Gaza.
Cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hamas
Israël et le Hamas observent un cessez-le-feu fragile depuis la fin de la guerre de 2014, la troisième dans la bande de Gaza depuis que le mouvement islamiste y a pris le pouvoir en 2007. Au début du mois, l'armée de l'air israélienne avait mené des raids sur le sud de la bande de Gaza après des tirs de roquettes depuis l'enclave contre le territoire israélien.
Les tirs de roquettes sont généralement attribués à des groupes salafistes, dissidents du Hamas. L'armée israélienne réplique systématiquement en visant, de manière générale, des positions du Hamas, qu'elle dit tenir pour responsable de ce qui se passe dans l'enclave qu'il contrôle.