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Syrie : un hélicoptère turc abattu à la frontière, Erdogan promet que les auteurs «payeront le prix»

Deux militaires turcs ont été tués alors qu'un hélicoptère de l'opération Rameau d'olivier a été abattu. Ankara mène depuis le 20 janvier une campagne contre des forces kurdes soutenues par Washington dans la région d'Afrin, en Syrie.

«Un de nos hélicoptères a été abattu il y a peu», a annoncé le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un discours télévisé à Istanbul le 10 février.

Il a ajouté que les auteurs, dont il n'a pas fourni de détails sur l'identité, allaient en «payer le prix». Un peu plus tard, le Premier ministre turc a fait savoir que deux militaires avaient été tués.

Selon l'agence de presse turque Anadolu, l'hélicoptère des forces armées turques a été abattu dans la région frontalière de Hatay, dans le sud de la Turquie, à une petite centaine de kilomètres d'Afrin, en Syrie, où Ankara mène depuis le 20 janvier une opération militaire contre les YPG, des forces kurdes soutenues par les Etats-Unis. Selon Reuters, l'appareil aurait été abattu par les YPG. 

Dans un communiqué publié le 10 février et cité par Anadolu, l'état-major turc a annoncé avoir «neutralisé» 1 141 membres des YPG, une formule qu'Ankara utilise soit pour signifier que les combattants ont été tués, capturés ou se sont rendus.

Dans le même communiqué, l'état-major a fait savoir que l'armée turque avait détruit 36 cibles des YPG et «neutralisé» des combattants des YPG dans des frappes aériennes, dans la nuit du 9 au 10 février.

Idlib, prochaine cible d'Ankara en Syrie ?

Plus tôt en janvier, la coalition militaire menée par les Etats-Unis en Syrie avait annoncé qu'elle aiderait à créer une force de 30 000 hommes, dont la moitié seraient des combattants kurdes des Forces démocratiques syriennes, une alliance dominée par les YPG. Ces derniers sont liés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme un groupe terroriste par Ankara.

Après avoir lancé son opération militaire contre les Kurdes à Afrin, Recep Tayyip Erdogan avait fait savoir que la prochaine cible d'Ankara en Syrie pourrait être la ville syrienne d'Idlib.

«Nous voulons que nos frères et sœurs syriens retournent sur leurs terres, et désormais nous voulons faire à Idlib ce que nous avons fait à Afrin», avait-il déclaré le 8 février.

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