Les médias syriens ont fait état le 10 février d'un «nouvel acte d'agression israélien», qui s'est déroulé près de Damas, la capitale. Plus tôt dans la journée, un avion de combat F-16 israélien avait été abattu par les systèmes de défense anti-aérienne syriens.
Des bruits d'explosion, qui proviendraient de ces nouveaux raids aériens israéliens, ont été entendus dans la capitale, d'après plusieurs médias syriens, cités par al-Masdar. La défense anti-aérienne syrienne avait tiré de nombreux missiles surface-air pour intercepter les roquettes israéliennes, mais la majorité des projectiles ont tout de même atteint leurs cibles.
L'armée israélienne a de son côté précisé dans un communiqué avoir mené une attaque «de grande envergure» en Syrie, frappant 12 cibles iraniennes et syriennes, dont trois batteries de défense anti-aérienne et quatre cibles iraniennes non précisées mais «appartenant au dispositif militaire iranien en Syrie».
Tsahal diffuse une vidéo de la destruction présumée du drone iranien
Les hostilités ont commencé dans la nuit du 9 au 10 février avec l'interception par l'armée israélienne d'un drone présenté comme iranien au-dessus de son territoire.
Sur Twitter, le porte-parole de Tsahal Jonathan Conricus a diffusé une vidéo présentée comme montrant la destruction de l'appareil.
«Un hélicoptère de combat a procédé à l'interception réussie d'un appareil sans pilote qui avait été lancé de Syrie et était entré en Israël», a fait savoir l'armée israélienne dans un communiqué. «En représailles, l'armée a visé des cibles iraniennes en Syrie», a-t-elle poursuivi. C'est au cours d'une attaque contre ces «cibles iraniennes» qu'un F-16 israélien s'est écrasé après avoir essuyé les tirs des systèmes de défense anti-aérienne syriens.
L'armée israélienne a prévenu qu'elle considérait «l'attaque iranienne et la riposte syrienne comme une violation grave de la souveraineté israélienne». Elle a annoncé surveiller la situation et être «totalement prête à de nouvelles actions, après évaluation de la situation et des nécessités». Selon Tsahal, Israël ne souhaite pas l'escalade, mais l'Iran et la Syrie «jouent avec le feu».
Téhéran, de son côté a fait valoir que la Syrie avait «le droit à la légitime défense» contre Israël, accusant l'Etat hébreu de recourir à des «mensonges» pour «couvrir ses crimes dans la région, les dirigeants israéliens recourent à des mensonges contre les autres pays».