Ekaterina Andreeva, alias Gawhara, une danseuse orientale de nationalité russe, a été arrêtée pour «incitation à la débauche» après la diffusion sur internet d'une vidéo la montrant en tenue jugée trop légère, selon des sources sécuritaires citées par l'AFP le 8 février.
En robe blanche à dentelles très échancrée, se livrant à une danse sensuelle, la performance filmée de la danseuse russe dans un club du Caire a alimenté les réseaux sociaux ces derniers jours.
Les danseuses orientales confrontées à une forme de pression de la part des autorités
Dans un premier temps, des sources sécuritaires avaient affirmé que la ressortissante russe était également menacée d'expulsion vers la Russie pour absence de justificatifs de séjour en Egypte. Toutefois, son avocat Mohamed Saleh a annoncé à l'AFP qu'«il n'y aura pas d'expulsion car ses papiers sont en règle».
«Son procès [pour incitation à la débauche] va avoir lieu mais la date de l'audience n'a pas encore été fixée», a également précisé l'avocat, selon qui «Gawhara» a été libérée le soir du 8 février.
Si l'Egypte est restée une référence en la matière, les danseuses orientales sont parfois confrontées à une forme de pression de la part des autorités. En 2015, un tribunal égyptien avait ainsi condamné à un an de prison une danseuse accusée d'«incitation à la débauche» pour un clip suggestif jugé indécent.
En novembre 2017, c'est la chanteuse Shyma qui avait provoqué un véritable tollé en Egypte avec un clip, dans lequel elle se trémoussait en tenue légère en léchant des fruits de manière suggestive. Le mois suivant, l'artiste avait été reconnue coupable par un tribunal et condamnée à deux ans de prison.