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George Soros investit 400 000 livres et repart à l'assaut du Brexit

D'après la presse britannique, le financier américano-hongrois a donné un coup de pouce via ses fondations aux activistes anti-Brexit. Le milliardaire ne paraît pas disposé à abandonner son combat contre le résultat du référendum de juin 2016.

Après un petit coup de mou, le financier et philanthrope américain d'origine hongroise George Soros semble être de nouveau combatif. Selon le quotidien britannique Daily Telegraph daté du 8 janvier, il a gratifié une organisation pro-Union européenne et anti-Brexit d'une coquette somme. «A travers ses fondations, [George Soros] a contribué à hauteur de 400 000 livres» (environ 450 000 euros), a déclaré Mark Malloch-Brown, président de Best for Britain. L'association milite pour la tenue d'un second référendum au Royaume-Uni et une annulation de la procédure de sortie du pays de l'UE.

Lors du Forum économique mondial de Davos en janvier dernier, George Soros avait prophétisé que Theresa May ne resterait pas longtemps au pouvoir. Très déçu du résultat du référendum de 2016, le milliardaire avait néanmoins affirmé que les Britanniques étaient «dans le déni» des conséquences financières du Brexit. «La situation économique actuelle n'est pas aussi mauvaise que prévu, ils vivent dans l'espoir, mais à mesure que la monnaie se déprécie et que l'inflation sera la force motrice, cela entraînera une baisse du niveau de vie», avait-il analysé, cité par l'AFP. Et d'ajouter, jouant les Cassandre : «Ça va prendre du temps, mais quand ça arrivera, ils se rendront compte qu'ils gagnent moins qu'avant parce que les salaires n'augmenteront pas aussi vite que le coût de la vie.»

Une semaine auparavant, à l'occasion d'une interview accordée au Financial Times le 15 janvier, George Soros jouait sur le registre alarmiste, pointant du doigt... la Russie. «C'est l'Union européenne qui est sur le point de s'effondrer. Et la Russie est un pouvoir en pleine renaissance, basé sur le nationalisme», avait-il lancé, craignant de perdre cette bataille idéologique.

Alexandre Keller

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