La tension entre la Turquie et la Grèce, qui se disputent depuis des années les deux îlots inhabités d’Imia – Kardak en turc – en mer Egée, est montée d'un cran le 1er février.
Dans des propos très offensifs tenus à la télévision turque, Yigit Bulut, un conseiller proche du président turc Recep Erdogan, a en effet soutenu que la Grèce «connaîtrait la colère de la Turquie, pire qu'à Afrin», si jamais Athènes tentait de s'approprier les îlots, selon le quotidien grec Kathimerini. Une menace militaire claire, la ville d'Afrin en Syrie, contrôlée par les Kurdes, ayant été attaquée par Ankara le 20 janvier.
Cependant, le responsable turc ne s'est pas arrêté là, proférant des menaces directes à l'encontre d'Alexis Tsipras. «Nous casserons les bras et les jambes de tout responsable, du Premier ministre, ou de tout ministre qui osera poser le pied sur Imia», a-t-il lancé dans une violente invective selon les propos rapportés par Kathimerini, abandonnant les usages diplomatiques pour l'occasion.
La tension à propos de ces îlots a abouti à des crises majeures entre les deux Etats proches de l'affrontement militaire en 1987 puis en 1996. Ces dernières semaines, plusieurs incidents ont eu lieu près des îlots, dont le dernier en date le 28 janvier, qui a vu un navire de guerre turc empêcher un navire des gardes-côtes et une vedette de patrouille grecs de s'approcher des îlots.
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