Berlin a pris position sur le scandale des expérimentations de Volkswagen sur des animaux et des êtres humains. «Ces tests sur des singes ou même des personnes ne sont pas éthiquement justifiables, de quelque façon que ce soit, et soulèvent de nombreuses questions quant à ceux qui sont derrière ces tests», a déclaré ce 29 janvier 2018 Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement allemand.
La déclaration fait suite aux révélations du quotidien allemand Stuttgarter Zeitung, le 28 janvier, selon lesquelles un centre de recherche financé par Volkswagen a conduit des tests non seulement sur des singes mais aussi sur des êtres humains. Le protocole de l'étude commandée par le Groupe européen de recherche sur l'environnement et la santé dans le secteur du transport (EUGT), financé par trois des plus grandes marques allemandes, aurait consisté à faire inhaler des gaz d'échappement à 25 jeunes gens en bonne santé.
Face au tollé, Volkswagen a reconnu le même jour que le choix des méthodes scientifiques était erroné. Daimler, un autre constructeur allemand, cité par Deutsche Welle, s'est dit «choqué» par ces pratiques. «Nous condamnons ces tests [qui sont] contre les valeurs et les principes éthiques de Daimler», a déclaré le géant de l'automobile.
Premier temps de ce nouvel épisode du scandale du «diesel gate», le New York Times révélait le 25 janvier dernier que des macaques avaient été contraints d’inhaler des gaz d’échappement d’une Volkswagen Coccinelle diesel, dans le cadre d’une expérience financée par le géant de l’automobile allemand en 2014. L'objectif du constructeur automobile allemand était de prouver que les véhicules diesel disposant des dernières technologies étaient plus beaucoup plus propres que les précédents modèles.