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Israël: des poupées décapitées pour protester contre les expulsions de clandestins africains (VIDEO)

En réaction à la décision des autorités de proposer à quelque 38 000 clandestins l'expulsion ou l'incarcération, des activistes ont déposé des têtes de mannequin peinturlurées de rouge devant les bureaux des services de l'immigration à Tel Aviv.

Le 27 janvier 2018, des têtes de mannequin, dissociées de leur corps et recouvertes de peinture rouge, ont été déposées devant les bureaux des services de l'immigration israéliens à Tel Aviv. La mise en scène macabre était accompagnée de notes déclarant : «Leur sang est sur vos mains», ou : «Ce n'est que le début».

Selon un article de Times of Israel, le ou les auteurs de cette action entendaient ainsi dénoncer le programme des autorités, lancé le 3 janvier, destiné à imposer à près de 40 000 immigrés africains en situation irrégulière de choisir entre leur expulsion ou leur incarcération.

Selon le quotidien israélien, la police a lancé une enquête sur cette mise en scène macabre et a d'ores et déjà annoncé que cet «acte de vandalisme» serait traité au plus vite.

Les services de l'immigration ont déclaré dans un communiqué que selon eux, «cet acte ignoble visant des employés de l'Etat ne ressemblait en rien à un combat légitime, ni à une forme acceptable de contestation politique.»

Les immigrés africains largement arrivés entre 2006 et 2012 en Israël seraient à 72% d'origine érythréenne et à 20% d'origine soudanaise, selon le ministère de l'Intérieur israélien. Nombre d'entre eux vivent au sud de Tel Aviv et certains locaux et activistes, selon le New York Times, les accusent de se livrer à des violences et des déprédations et demandent au gouvernement d'intervenir.

Ce projet a soulevé de vives oppositions, en outre, au-delà des frontières israéliennes : aux Etats-Unis, près de 800 rabbins ont signé une lettre ouverte pour demander aux autorités israéliennes de cesser ce programme d'expulsions.

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