La ville turque de Reyhanli située au bord de la frontière avec la Syrie a été la cible de missiles le 21 janvier 2017. «Je condamne avec la plus grande fermeté les tirs de roquettes aveugles perpétrés par des terroristes du PYD/YPG qui ont tué un réfugié syrien et blessé 32 citoyens turcs à Reyhanli. Cette attaque contre des innocents montre le vrai visage des terroristes du PYD», a déclaré sur Twitter le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.
Selon l'agence de presse turque Dogan, trois tirs se sont abattus sur cette localité. La chaîne d'information CNN Turk a rapporté qu'un quatrième missile avait frappé la ville peu de temps après la première salve. Selon l'agence Reuters, un autre tir de missile a également pris pour cible la ville frontalière de Kilis.
Plusieurs photos publiées sur les réseaux sociaux montrent les dégâts causés par cette attaque. Un homme a été photographié couvert de sang alors qu'il était allongé sur le sol, tandis que de nombreuses photos de véhicules endommagés ont aussi été relayées sur les réseaux sociaux.
Quatre voitures, plusieurs locaux commerciaux et complexes résidentiels ont été touchés lors de l'attaque. Les forces de l'ordre ont été déployées.
La Turquie a vu rouge après l'annonce de Washington de déployer une force frontalière dans le nord de la Syrie à la frontière turque. L’administration américaine envisagerait entre autres de porter son effectif à 30 000 hommes et d'en confier la direction aux Unités de protection du peuple kurdes (YPG) ennemis jurés d'Ankara. En réponse à cette initiative, le président Recep Tayyip Erdogan avait alors menacé le 14 janvier de lancer une offensive contre la localité d'Afrin contrôlée par des combattants kurdes. Une menace mise à exécution par l'armée turque qui a lancé le 19 janvier dernier des frappes contre des positions kurdes sur le sol syrien.