«Avec la volonté de Dieu, nous continuerons dans les jours à venir nos opérations lancées dans le cadre de l'opération Bouclier de l'Euphrate pour nettoyer nos frontières sud et débarrasser Afrin de la terreur», a déclaré le 14 janvier le président turc Recep Tayyip Erdogan dans une allocution télévisée. «Le moindre trouble à la frontière sera, pour nous, un signal pour intervenir», a-t-il ajouté.
L'opération Bouclier de l'Euphrate, menée dans le nord de la Syrie par la Turquie entre août 2016 et mars 2017 visait à repousser le groupe Etat islamique (EI), mais aussi les Unités de protection du peuple kurde (YPG). Afrin est contrôlée par les forces des YPG, considérées par Ankara comme un groupe terroriste lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui mène une insurrection à l'intérieur de la Turquie.
Depuis la fin de l'opération Bouclier de l'Euphrate, le président turc a déclaré à plusieurs reprises qu'Afrin devait être nettoyée des «terroristes». Depuis le mois de décembre, Ankara a renforcé sa frontière sud, dans la province de Hatay. Les autorités y ont envoyé des véhicules blindés, des chars et des obusiers, selon des informations rapportées par le turc quotidien Hürriyet.