Le ministère des Affaires étrangères de l'Equateur, cité par Reuters, a confirmé ce 11 janvier 2018 que Julian Assange bénéficiait de la citoyenneté équatorienne depuis décembre dernier. La déclaration fait suite à l'information du quotidien équatorien El Universo la veille. Selon le journal, le fondateur de Wikileaks a également obtenu un document d'identité équatorien.
D'après le militant défenseur des droits de l'Homme Peter Tatchell, qui avait été interrogé le 10 janvier par RT, se dessine avec l'obtention de la citoyenneté équatorienne la possibilité de bénéficier de l'immunité diplomatique.
Pour autant, le gouvernement britannique a déclaré de son côté ce même 11 janvier avoir refusé d'accorder le statut diplomatique à Julian Assange, réfugié depuis 2012 à l'ambassade d'Equateur à Londres, rejetant ainsi la requête de l'exécutif équatorien.
Craignant une extradition vers la Suède pour un viol présumé qu'il nie, le fondateur de Wikikeaks avait trouvé asile en 2012 à l'ambassade d'Equateur à Londres. Si le parquet suédois, au terme d'un feuilleton judiciaire, a finalement classé l'affaire, Julian Assange craint d'être arrêté s'il sort de l'ambassade, puis extradé et jugé aux Etats-Unis pour la publication par WikiLeaks de secrets militaires et de documents diplomatiques américains en 2010.
La révélation de ces documents lui avait valu un statut de paria aux Etats-Unis, alors que ses défenseurs célébraient en lui le champion d'un mouvement mondial pour la transparence et la démocratie.