Le 9 janvier, Maria Fernanda Espinosa, la ministre équatorienne des Affaires étrangères, a évoqué l’éventualité d’une médiation afin de résoudre définitivement l’affaire Assange. «Nous recherchons une médiation, un pays tiers ou une personnalité», a-t-elle fait savoir lors d'une conférence de presse. Elle a en outre ajouté qu’«aucune solution ne pourra[it] être trouvée sans la coopération internationale et sans la coopération du Royaume-Uni, qui a fait part de son intérêt pour trouver une solution» à ce cas qu’elle a qualifié d’«insoutenable».
La proposition de l’Equateur a reçu un écho favorable auprès de l’un des l’avocats de Julian Assange, a rapporté le Guardian. «Si le Royaume-Uni veut montrer qu'il est une nation qui respecte ses obligations envers les droits de l'homme et ses engagements envers les Nations unies, il est temps que M. Assange puisse jouir de son droit à la liberté et son droit fondamental à la protection contre la persécution», a-t-il déclaré. La réponse des autorités britanniques ne s’est pas fait attendre. Un porte-parole du gouvernement a déclaré : «Le gouvernement de l'Equateur sait que la solution à ce problème est que Julian Assange quitte l'ambassade pour faire face à la justice.»
Le fondateur du site lanceur d'alerte WikiLeaks réside dans l’ambassade d'Equateur à Londres depuis 2012, après s’y être réfugié pour éviter d'être extradé vers la Suède où il devait répondre à des accusations de viol. Les autorités suédoises ont abandonné leurs poursuites contre le fondateur de WikiLeaks le 19 mai 2017 mais la police britannique a fait savoir que Julian Assange serait tout de même arrêté s’il quittait l’ambassade.