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Trump promet un soutien aux manifestants iraniens «le moment venu»

Après presque une semaine de manifestations à travers les provinces iraniennes qui ont fait 21 morts, le président Donald Trump a assuré son soutien aux opposants au pouvoir et leur a promis un soutien des Etats-Unis, «le moment venu».

Dans un tweet daté du 3 janvier, le président américain Donald Trump a déclaré que les Etats-Unis soutiendraient le peuple iranien «le moment venu», sans donner davantage de précisions sur cette formule énigmatique : «Enormément de respect pour les Iraniens au moment où ils essayent de reprendre le contrôle de leur gouvernement corrompu. Vous verrez un grand soutien de la part des Etats-Unis le moment venu !»

L'Iran, où des dizaines de milliers de manifestants pro-gouvernement se sont rassemblés le 3 janvier dans plusieurs villes, a été le théâtre depuis le 28 décembre de nombreuses manifestations contre les difficultés économiques et le pouvoir. Au total, 21 personnes ont été tuées sur plusieurs jours dans des violences liées à ce mouvement de contestation, mais les autorités iraniennes démentent avoir tiré sur la foule. Des centaines d'autres ont été arrêtées.

Téhéran dénonce le rôle de puissances étrangères

Depuis le début des troubles, le locataire de la Maison Blanche multiplie les attaques contre le gouvernement iranien, qu'il qualifie de «brutal et corrompu». Le 1er janvier, le président américain a estimé que «le temps du changement» était venu dans ce pays, jugeant que le peuple avait «faim de liberté».

Cette personne, entraînée par des services de renseignement européens, conduisait les émeutiers

Le pouvoir iranien a déclaré le 3 janvier avoir procédé à l'arrestation d'un citoyen européen lors d'une manifestation anti-gouvernementale dans la région de Borujerd, dans la province du Lorestan, à l'ouest du pays. Si la nationalité exacte du prévenu n'a pas pas été spécifiée, Hamidreza Abolhassani, responsable judiciaire de la préfecture de Borujerd, a déclaré à l'agence de presse Tasnim : «Cette personne, entraînée par des services de renseignement européens, conduisait les émeutiers.» 

Téhéran a déjà fait allusion à des suspicions d'ingérence à plusieurs reprises au cours de la semaine passée. Habibollah Khojasteh-Poor, gouverneur adjoint de la province du Lorestan, avait notamment accusé le 31 décembre des «agents étrangers» d'avoir participé aux affrontements. La télévision d'Etat elle, avait évoqué des «tirs suspects» ayant mené à la mort de manifestants.

Le guide suprême de la Révolution, Ali Khamenei, avait pour sa part affirmé le 2 janvier que les manifestations étaient soutenues par les «ennemis de l'Iran» et leurs «ressources, armes, politiques et appareil sécuritaire». Le président Hassan Rohani avait lui accusé nommément les Saoudiens de vouloir déstabiliser le pays.

Outre le soutien de Donald Trump, des voix se sont également élevées en Israël, grand rival régional de Téhéran, pour encourager les manifestants antigouvernementaux.

Le 1er janvier, Yisrael Katz, ministre israélien du Renseignement, avait déclaré qu'il ne pouvait «que souhaiter la réussite au peuple iranien dans sa lutte pour la liberté et la démocratie», tout en démentant toute ingérence israélienne, assurant que ces allégations provenaient d'un «régime menteur et de propagande».

Dans une vidéo publiée sur Twitter, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait également apporté son soutien aux manifestants tout en démentant qu'Israël tente d'attiser les braises de la contestation dans le pays.

«Lorsque ce régime [le gouvernement iranien] tombera enfin, et un jour il tombera, les Iraniens et les Israéliens seront à nouveau de grands amis», avait-il conclu.

L'Iran fait l'objet de lourdes sanctions économiques américaines depuis la révolution islamique et le renversement du shah d'Iran en 1979, qui ont ensuite été renforcées à plusieurs reprises.

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