Le 3 janvier, des manifestations pro-gouvernementales rassemblant au total des dizaines de milliers de personnes ont eu lieu dans plusieurs villes d'Iran comme Ahvaz, Kermanshah, Bushehr, Abadan, Gorgan ou Qom, d'après le média iranien Press TV.
Les manifestants ont scandé des slogans comme «Nous offrons le sang de nos veines à notre dirigeant», ou encore «Mort à l'Amérique» et «Mort à Israël», selon les images de la télévision iranienne. Affichant des drapeaux nationaux, ils ont également arboré des pancartes dénonçant les «fauteurs de troubles».
Ce rassemblement en faveur du gouvernement et en soutien au guide suprême de la Révolution, l'ayatollah Khamenei, a lieu alors que le chef des Gardiens de la Révolution, le général Mohammad Ali Jafari, a assuré être en mesure d'annoncer «la fin de la sédition».
«Au cours de ce mouvement de sédition, il y a eu au maximum des rassemblements de 1 500 personnes, et le nombre des fauteurs de trouble n'a pas dépassé 15 000 personnes sur l'ensemble du pays», a-t-il précisé.
La veille, Ali Khamenei avait affirmé que les manifestations violentes contre l'austérité et le gouvernement qui secouaient le pays avaient été soutenues par les «ennemis de l'Iran» et leurs «ressources, armes, politiques et appareil sécuritaire».
Le président Hassan Rohani avait pour sa part accusé nommément les Saoudiens de vouloir déstabiliser le pays.
Il avait par ailleurs promis que le gouvernement redoublerait d'efforts pour améliorer la situation économique du pays, notamment frappé par des sanctions américaines depuis le renversement du shah en 1979 et l'instauration de la République islamique. Il avait reconnu le droit de la population à manifester tout en haussant le ton contre les responsables de violences, plusieurs personnes ayant perdu la vie dans les manifestations.
Trump promet son soutien aux manifestants «le moment venu»
Dans un tweet le 3 janvier, le président américain Donald Trump qui avait affirmé que le «temps du changement» était venu en Iran, a assuré que les manifestants iraniens bénéficieraient d'un «grand soutien de la part des Etats-Unis le moment venu».
Dans une vidéo publiée sur Twitter, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a également apporté son soutien aux manifestants tout en démentant qu'Israël tente d'attiser les braises dans le pays.
«Lorsque ce régime [le gouvernement iranien] tombera enfin, et un jour il tombera, les Iraniens et les Israéliens seront à nouveau de grands amis», avait-il conclu.