Le 1er janvier, Yisrael Katz, ministre israélien des Renseignements, a adressé ses encouragements aux manifestations anti-gouvernementales contre les difficultés économiques en Iran.
Cité par Reuters, il a déclaré sur la station de radio de l'Armée israélienne : «Je ne peux que souhaiter la réussite au peuple iranien dans sa lutte pour la liberté et la démocratie.»
«Si le peuple réussit à obtenir la liberté et la démocratie, la plupart des menaces d'aujourd'hui sur Israël et la région entière disparaîtront», a-t-il lancé alors que l'Etat hébreu, grand rival régional de Téhéran, n'a de cesse de dénoncer la politique de l'Iran, affirmant qu'elle représente une menace pour Israël.
Le ministre des Renseignements, à qui l'on demandait pourquoi le Premier ministre Benjamin Netanyahou ne rejoignait pas la position de Donald Trump en affichant plus ouvertement son soutien aux manifestants anti-gouvernementaux iraniens, a assuré : «Israël a décidé de ne pas se mêler de cette affaire interne.»
Alors que Habibollah Khojastehpour, gouverneur adjoint de la province du Lorestan, où deux personnes ont perdu la vie dans des manifestations, a accusé le 31 décembre des «agents étrangers» de participer aux affrontements, Yisrael Katz a démenti, assurant que ces allégations provenaient d'un «régime menteur et de propagande».
Le 1er décembre, la télévision d'Etat iranienne a annoncé qu'au moins 10 personnes étaient décédées lors des manifestations la veille, à plusieurs endroits du pays. Cette source a évoqué des «tirs suspects», alors que les autorités iraniennes démentent avoir tiré sur les manifestants.
Les manifestations, sans précédent depuis celles de 2009, qui visaient Mahmoud Ahmadinejad, alors président de la République islamique, durent depuis quatre jours et ont été le théâtre de violents débordements, et de confrontation avec la police.