La Corée du Nord n'est pas peu fière de son dernier tir de missile balistique intercontinental (ICBM) : le 30 décembre, d'après le quotidien Rodong Sinmun (l'organe officiel du Parti du travail), le Bureau des timbres d'Etat de la République populaire démocratique de Corée a émis une nouvelle série de timbres, commémorant ce test concluant – pourtant unanimement condamné par la communauté internationale.
Sur les images de ces timbres, diffusées par l'agence nord-coréenne KCNA, apparaît le missile Hwasong-15, supposé être capable de frapper «la totalité du continent américain». Tiré le 28 novembre, ce dernier avait, selon Pyongyang, atteint une altitude de 4 475 kilomètres, avant de s'abîmer à 950 kilomètres de son site de lancement, en mer du Japon.
On voit également le chef de l'Etat Kim Jong-un sur l'un de ces nouveaux timbres, en compagnie de dignitaires militaires. Au-dessus de ces hauts responsables est écrit, en coréen et en anglais : «Réalisation de la cause historique du perfectionnement des forces nucléaires nationales.»
La Corée du Nord a considérablement accéléré ces deux dernières années le développement des programmes interdits par l'ONU, en multipliant les essais nucléaires et balistiques. Kim Jong-un a proclamé le 29 novembre que son pays était devenu un Etat nucléaire à part entière, après le test du Hwasong-15.
Le 22 décembre, le Conseil de sécurité de l'ONU a durci les mesures de rétorsion contre la Corée du Nord par le vote à l'unanimité d'une résolution américaine, ciblant l'accès de Pyongyang au pétrole et les travailleurs nord-coréens qui vivent à l'étranger. Il s'agit du neuvième train de sanctions onusiennes particulièrement drastiques contre la Corée du Nord. Pyongyang l'a qualifié d'«acte de guerre».
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