Economie

Un département de l'administration fiscale «spécialisé dans les juifs français» ? Bercy dément

Dans un article publié le 28 décembre, le quotidien israélien Globes affirme que le ministère français de l'Economie a monté une cellule spécifiquement dédiée aux contribuables juifs. L'administration fiscale française dément catégoriquement.

Le moins que l'on puisse dire est que l'information rapportée par le quotidien financier Globes, le 28 décembre, avait de quoi surprendre. Le journal israélien affirmait que Bercy possédait un «département secret» de vingt fonctionnaires dont le but était de traquer la fraude et l’évasion fiscale... des contribuables français juifs.

La direction générale des Finances publiques a toutefois réagi le 29 décembre, dans un communiqué diffusé sur Twitter. Elle y «dément de la manière la plus catégorique» les informations du quotidien sur la «création au sein de l'administration fiscale française d'un département qui serait spécialisé dans les juifs français». 

La législation fiscale française interdit toute distinction qui serait opérée sur des personnes sur le fondement de leur origine, de leur lieu de résidence ou de leur appartenance à une nation ou une religion déterminée

«Il n’existe aucune structure de ce type au sein de l’administration fiscale française. La législation fiscale française interdit toute distinction qui serait opérée sur des personnes sur le fondement de leur origine, de leur lieu de résidence ou de leur appartenance à une nation ou une religion déterminée», détaille le communiqué.

Aussi, alors que Globes précisait que la cellule dédiée de Bercy se situait au 13e étage, la direction générale des Finances publiques (DGFIP) regrette que l'auteur de l'article n'ait pas eu «la sagesse de vérifier ces informations auprès d'elle». «L’immeuble ne compte que neuf étages et ne peut donc abriter une prétendue cellule spécialisée au 13e étage», ajoute l’administration.

Enfin, Globes s'étonnait que l’administration fiscale française vise particulièrement les Français établis en Israël. Là encore la DGFIP se justifie : «[Dans le cadre des contrôles], la DGFIP adresse chaque année plusieurs milliers de demandes d'informations fiscales à d'autres Etats. Ces demandes respectent les standards internationaux. L'administration fiscale israélienne est donc susceptible de recevoir des demandes de la DGFIP, au même titre que celles d'autres pays», précise-t-elle dans le communiqué.

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