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«Fake news» ? L'ambassadeur américain aux Pays-Bas s'excuse pour ses propos sur l'islam

Le nouvel ambassadeur américain auprès des Pays-Bas n'est pas rompu à l'exercice médiatique : dans une interview, il d'abord nié ses propos polémiques sur l'islam, évoquant une «fake news», puis il a nié avoir utilisé ce terme... avant de s'excuser.

Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis aux Pays-Bas a présenté ses excuses le 23 décembre après une interview lors de laquelle il avait nié avoir tenu des propos polémiques contre les musulmans deux ans plus tôt.

Peter Hoekstra, qui prendra ses fonctions en janvier 2018, était en effet sur la défensive lors de son passage sur la chaîne publique néerlandaise NOS le 22 décembre, interrogé sur ses affirmations de 2015, lorsqu'il avait assuré sur un plateau de télévision que les musulmans avaient fait sombrer l'Europe dans le «chaos».

«Fake news» ?

«En réalité, c'est faux : nous devrions appeler ça des fake news», a-t-il répondu lors de son interview du 23 décembre. «Je n'ai jamais dit ça.»

Mais, dans un extrait diffusé, on pouvait entendre Peter Hoekstra dire : «Le mouvement islamique est arrivé à un point où il fait sombrer l'Europe dans le chaos. C'est le chaos aux Pays-Bas, il y a des voitures brûlées, des personnalités politiques brûlées.»

«Oui, il y a des zones de non-droit aux Pays-Bas», ajoutait-il ensuite.

Peter Hoekstra a ensuite accusé le journaliste d'utiliser des «fake news» contre lui, avant de se rétracter, à nouveau, et de nier avoir utilisé ce terme.

Dans un communiqué ultérieur, il a présenté les excuses suivantes : «J'ai tenu certains propos en 2015 et regrette l'échange durant l'interview. Merci d'accepter mes excuses.»

L'échange, diffusé lors de l'émission Nieuwsuur, a ensuite largement circulé sur les réseaux sociaux, sur lesquels l'ambassadeur a été vivement critiqué. 

Peter Hoekstra, Américain d'origine néerlandaise, est un ancien élu républicain de la Chambre des représentants aux Etats-Unis, connu pour ses positions conservatrices, notamment sur l'avortement et l'homosexualité.

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