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Trump déclare souhaiter l'aide de la Russie sur le dossier nord-coréen, insuffisante selon lui

Accusant la Russie de ne pas l'aider à régler la crise nord-coréenne, Donald Trump a appelé Moscou à changer d'attitude. Vladimir Poutine, la veille, avait de son côté accusé la surenchère américaine sur ce dossier de renforcer la crise.

Depuis son élection, le président des Etats-Unis a déclaré à plusieurs reprises qu'il était en mesure de faire plier Pyongyang (dont les tirs de missiles balistiques et le programme nucléaire sont condamnés par la communauté internationale), faisant valoir tout particulièrement la menace de l'emploi de la force. Pour autant, le locataire de la Maison Blanche semble soucieux de bénéficier de l'aide de la Chine et de la Russie dans le règlement de cette crise à laquelle, de toute évidence, il n'est pour l'instant pas parvenu à apporter de solution convaincante

Ainsi le 15 décembre, mentionnant un entretien téléphonique qu'il avait eu avec son homologue russe Vladimir Poutine, Donald Trump a déclaré à la presse : «Le point principal était de discuter de la Corée du Nord, car nous aimerions son aide sur la Corée du Nord. La Chine aide, la Russie n'aide pas. Nous souhaiterions avoir l'aide russe.»

Le 5 octobre, déjà, lors d'un échange avec des journalistes à bord de l'avion présidentiel Air Force One durant sa tournée asiatique, le président américain déclarait : «Nous voulons l'aide de Poutine sur la Corée du Nord».

Washington souffle le chaud et le froid sur le dossier nord-coréen : le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, a récemment fait savoir que les Etats-Unis étaient prêts à s'asseoir à la table des négociations avec la Corée du Nord «sans condition préalable». Or, Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un se sont tous deux livrés à une escalade verbale virulente ces derniers mois. Devant l'Assemblée générale de l'ONU, le président américain avait notamment promis qu'il n'hésiterait pas à «détruire totalement» la Corée du Nord si les Etats-Unis étaient attaqués. Kim Jong-un de son côté avait promis de «mater par le feu» les Etats-Unis.

Pour Moscou, Washington souffle sur les braises nord-coréennes

La Russie, elle, condamne les essais de missile balistique nord-coréens, tout en prônant une sortie de crise par la voie diplomatique. A ce propos, Moscou et Pékin ont proposé dans le courant de l'été un plan «double-gel» – impliquant un gel des essais nucléaires et balistiques nord-coréens en échange de celui des exercices militaires conjoints entre Séoul et Washington – resté lettre morte.

Lors de sa confèrence de presse annuelle, le 14 décembre, Vladimir Poutine a dénoncé la surenchère des Etats-Unis dans ce dossier, estimant que celle-ci était à l'origine de la crise actuelle.

 

Selon le président russe, Washington aurait poussé Pyongyang à violer ses engagements de 2005 par lesquels il s'engageait à réduire son programme nucléaire. Selon lui, face à l'escalade provoquée par la Maison Blanche, la Corée du nord n'avait aucun autre moyen de survie que de développer son programme de missile balistiques.