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Washington prêt à discuter avec la Corée du Nord «sans condition préalable», selon Rex Tillerson

Les Etats-Unis sont prêts à s'asseoir à la table des négociations avec la Corée du Nord «sans condition préalable», a fait savoir le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson, alors que la tension reste extrême entre Pyongyang et Washington.

«Il n'est pas réaliste de dire "nous allons discuter avec vous seulement si vous venez à la table des négociations prêts à abandonner votre programme [nucléaire]"», a dit le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson lors d'une conférence à Washington. Jusqu'ici, les Etats-Unis affirmaient que toute négociation ne pouvait porter que sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

Nous sommes prêts à tenir une première réunion sans condition préalable

«Nous avons dit, du côté diplomatique, que nous sommes prêts à discuter dès que la Corée du Nord voudra discuter», a expliqué le haut responsable. Et d'ajouter : «Nous sommes prêts à tenir une première réunion sans condition préalable.»

Rex Tillerson a toutefois rappelé, comme par le passé, que des discussions ne pourraient intervenir qu'après «une période de calme». «Ce serait difficile de parler si au milieu de notre discussions vous décidez de tester un autre engin», a-t-il lancé à Pyongyang, rappelant les nombreux essais balistiques et nucléaires nord-coréens des derniers mois. «Rencontrons-nous, parlons de la météo si vous voulez, ou discutons pour savoir s'il faut une table carrée ou ronde si c'est ce qui vous fait plaisir. Mais au moins voyons nous face à face et ensuite on pourra commencer à établir une feuille de route de ce vers quoi nous voudrions aller», a détaillé le secrétaire d'Etat.

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Washington souffle le chaud et le froid

Le 15 octobre, déjà, le secrétaire d'Etat américain avait fait savoir que Donald Trump lui avait ordonné de poursuivre les contacts avec Pyongyang afin de faire retomber les tensions. «Cet effort diplomatique continuera jusqu'à ce que la première bombe tombe», avait poursuivi Rex Tillerson.

Pour autant, la tension reste extrême entre Pyongyang et Washington : Donald Trump et Kim Jong-un se sont tous deux livrés à une escalade verbale virulente ces derniers mois. Devant l'Assemblée générale de l'ONU, le président américain avait notamment promis qu'il n'hésiterait pas à «détruire totalement» la Corée du Nord si les Etats-Unis étaient attaqués. Kim Jong-un de son côté avait promis de «mater par le feu» les Etats-Unis.

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