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«Portes de l'enfer» : le monde arabo-musulman furieux après la décision de Trump sur Jérusalem

Les réactions tombent après la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade des Etats-Unis. Le Hamas, l'OLP, mais aussi l'Iran et la Turquie notamment, font part de leur consternation.

La décision prise par Donald Trump de transférer l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem fait l'effet d'une bombe. Le mouvement islamiste palestinien Hamas a ainsi affirmé le 6 décembre que la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël ouvrait «les portes de l'enfer pour les intérêts américains dans la région». Tandis que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a salué un «jour historique». 

Le président de l'autorité Palestinienne Mahmoud Abbas a rappelé que Jérusalem était la «capitale éternelle» de la Palestine. «Par ces décisions déplorables, les Etats-Unis sapent délibérément tous les efforts de paix et proclament qu'ils abandonnent le rôle de sponsor du processus de paix qu'ils ont joué au cours des dernières décennies», a-t-il déploré.

Emmanuel Macron a pour sa part qualifié la décision de Donald Trump de regrettable. Plus tôt dans la journée, il avait rappelé «l'attachement de la France et de l'Europe à la solution de deux Etats». «Israël et la Palestine [doivent vivre] côte à côte en paix et en sécurité dans des frontières internationalement reconnues avec Jérusalem comme capitale des deux Etats», avait-il encore déclaré.

Mais dans le monde arabo-musulman, la matérialisation de la promesse de campagne du candidat Donald Trump faite en 2016 ne passe pas.

Ismaïl Radouane, un haut responsable du Hamas s'exprimant devant des journalistes dans la bande de Gaza, a appelé les pays arabes et musulmans à couper leurs «liens économiques et politiques» avec les ambassades des Etats-Unis et à expulser leur ambassadeur.

Vers une «nouvelle Intifada» ?

Le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat, a pour sa part déclaré que le président américain avait «détruit» la solution à deux Etats, ajoutant : «[Donald Trump] a disqualifié les Etats-Unis de tout rôle dans un quelconque processus de paix.»

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a fermement condamné le transfert de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem. «Cette décision va à l'encontre du droit international et des résolutions des Nations unies», a-t-il dénoncé.

Peine de mort pour la paix

En Iran, le guide suprême de la Révolution, Ali Khamenei, a accusé les Etats-Unis de vouloir «déstabiliser» la région, tandis que le ministre iranien des Affaires étrangères a «fermement condamné» la décision américaine.

Dans un communiqué cité par l'AFP, ce dernier a déploré une «provocation et une décision insensée de la part des Etats-Unis [...] qui va provoquer une nouvelle Intifada et pousser à des comportements plus radicaux, à davantage de colère et de violence».

L'Egypte a également fait part de sa désapprobation. D'après Reuters, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi doit s'entretenir par téléphone avec Mahmoud Abbas sur la question. Le roi Salmane d'Arabie saoudite s'est entretenu avec le président turc Reccep Tayyip Erdogan, selon Reuters qui n'a pas fourni plus de détails sur la teneur de cet entretien.

Le Qatar évoque de son côté une «peine de mort pour la paix». Le bureau du président syrien Bachar el-Assad a fait savoir : «Le futur de Jérusalem n'est pas déterminé par un Etat ou un président, mais il est déterminé par l'histoire, ainsi que par la volonté et la détermination dans la cause palestinienne.»

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