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La Corée du Nord célèbre en grande pompe son nouveau statut d'«Etat nucléaire» (IMAGES)

La Corée du Nord a fêté son dernier tir de missile intercontinental avec des feux d'artifice et des chorégraphies sur les places publiques. Pyongyang voulait ainsi marquer le fait d'être devenu une «puissance nucléaire».

La Corée du Nord a organisé un énorme rassemblement le 1er décembre pour célébrer le tir de missile du 28 novembre, qui marque selon les autorités son entrée dans le cercle des puissances nucléaires

«Vive le général Kim Jong-un, qui a réalisé la grande cause en faisant de nous un Etat nucléaire !», pouvait-on lire sur une banderole déroulée par la foule à Pyongyang. Ou encore sur une autre : «Nous fêtons chaleureusement le tir réussi du Hwasong-15, qui a démontré le pouvoir et la puissance de Chosun [la Corée du Nord] au reste du monde.»

Des feux d'artifice et des chorégraphies sur les places publiques se sont également tenus dans la capitale. 

Le quotidien du parti des Travailleurs, le Rodong Sinmun, a publié en une des photographies montrant la place Kim Il-sung, à Pyongyang, décorée de portraits des anciens dirigeants du pays et pleine à craquer de soldats et de citoyens applaudissant à tout rompre.

Si Kim Jong-un n'était pas présent en personne aux célébrations – il n'assiste généralement pas à ce genre d’événement – le rassemblement du 1er décembre a réuni des cadres stratégiques de l'armée, du gouvernement et du parti.

«Personne ne peut empiéter sur notre souveraineté et nos droits à la survie et au développement !», a lancé à la foule exaltée le vice-président du comité central du parti, Pak Kwang-ho, selon le quotidien officiel. Il a également déclaré que les Etats-Unis avaient été «secoués» par le renforcement de la puissance nucléaire nord-coréenne, et pourraient être tentés de commettre des provocations «de bandit».

La Corée du Nord a affirmé le 29 novembre avoir réalisé son objectif, devenir un «Etat nucléaire», après avoir testé avec succès un nouveau missile intercontinental qui mettrait «la totalité du continent américain» à sa portée.

A la suite de ce tir, les Etats-Unis ont appelé tous les pays, notamment la Chine, à couper leurs relations diplomatiques et commerciales avec la Corée du Nord, mais surtout menacé de «détruire complètement» Pyongyang «en cas de guerre». Des déclarations qui ont fait dire au chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov que Washington «jouait avec le feu». Ce dernier a au contraire  rappelé la volonté de Moscou d'éviter à tout prix un conflit militaire, et appelé à la négociation avec Pyongyang.

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