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Esclaves en Libye : Emmanuel Macron annonce un accord international pour des évacuations d'urgence

Une réunion ce 29 novembre entre la France, l’ONU, l’Union africaine et l’Union européenne sur la lutte contre les trafiquants de migrants vendus comme esclaves en Libye, a abouti à un accord international pour des évacuations d'urgence.

Ce 29 novembre, Emmanuel Macron a annoncé qu'un accord international avait été trouvé pour des évacuations d'urgence concernant les migrants vendus comme esclaves en Libye. Les dirigeants de neuf pays européens et africains (la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, le Tchad, le Niger, la Libye, le Maroc et le Congo), ainsi que de l'ONU, l'Union européenne et l'Union africaine, ont décidé de mener des «opérations d'évacuation d'urgence dans les prochains jours ou semaines» des migrants victimes des trafiquants d'êtres humains en Libye, a précisé Emmanuel Macron cité par l'AFP.  

«Il faut une action de protection immédiate et massive pour les populations en danger [en Libye]», avait plaidé un peu plus tôt Emmanuel Macron devant les quelque 80 chefs d’Etat et de gouvernement réunis au sommet Europe-Afrique, d’Abidjan. La chancelière Angela Merkel était présente.

Cette réunion, en marge du sommet, porte sur l’initiative contre les passeurs proposée par le président français le 28 novembre à Ouagadougou. «C’est une initiative pour lancer des actions militaires et policières sur le terrain pour démanteler ces réseaux», a-t-il expliqué dans une interview à France 24 et Radio France Internationale, ajoutant qu’«il ne s’agit pas de déclarer la guerre». 

Le président français souhaite aussi, «dans le cadre de l’ONU, procéder à des sanctions individuelles, financières et de contrainte physique» contre les passeurs «et les juger», car ils sont aussi «liés à réseaux terroristes».

Les images de CNN montrant une vente aux enchères de migrants comme esclaves en Libye ont déclenché une indignation internationale, devenue l’un des sujets majeurs du sommet d’Abidjan.

«J’entends ceux qui disent que l’Europe est responsable de cette situation. Mais en Libye, la traite d’êtres humains est faite contre des Africains par des Africains», a lancé Emmanuel Macron devant ses homologues, les exhortant à agir plutôt que de se «renvoyer les responsabilités».

De nombreux chefs d’État présents au sommet ont également appelé ce 29 novembre à intervenir pour mettre fin à cette situation.

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