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La Russie envoie de l'équipement high-tech pour aider à retrouver le sous-marin argentin disparu

Moscou a décidé d’apporter son aide aux recherches du sous-marin San Juan disparu avec 44 personnes à bord à la mi-novembre en envoyant une équipe d’experts et un navire ultramoderne vers les côtes argentines.

Après une conversation téléphonique avec son homologue argentin, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a confirmé sa volonté de participer aux recherches du sous-marin argentin San Juan. La veille, la président russe Vladimir Poutine avait proposé l'aide de la Russie aux autorités argentines.

Selon un communiqué du ministère russe de la défense, une équipe aéroportée de spécialistes des opérations de sauvetage en mer se dirigera ainsi vers les côtes argentines dans les plus brefs délais. Ce groupe sera en particulier équipé du complexe submersible autonome téléguidé Pantera Plus capable d’effectuer des recherches et des travaux à une profondeur allant jusqu’à 1 000 mètres.

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Autre atout majeur dans l’effort de recherche accompli par la Russie, le navire océanographique Yantar sera également envoyé vers l’Argentine. Ce navire destiné aux travaux de recherche scientifique ainsi qu'aux opérations de sauvetage en mer est équipé de deux bathyscaphes. Il s’agit d'appareils autonomes capables de plonger à une profondeur de 6 000 mètres qui ont été créés pour l’observation et la manipulation des objets sous la mer. Ils peuvent également récupérer au fond de l’océan des objets d'un poids de 200 kilogrammes.

Le Yantar peut également emporter à son bord un hélicoptère et est équipé de systèmes de détection perfectionnés capables de localiser précisément le sous-marin recherché. Avec ses capacités de surveillance, le Yantar a été qualifié de «navire espion» par les médias occidentaux.

Le sous-marin argentin San Juan avec 44 membres de l’équipage à bord a disparu des radars et n’a donné aucun signe de vie depuis le 15 novembre. L’aide russe arrive au moment crucial pour l’équipage du sous-marin qui pourrait toujours être en vie mais court le danger de manquer d’oxygène, les réserves étant théoriquement épuisées au bout de sept jours.

Plus de 4 000 personnes participent déjà aux opérations, dans une zone étendue sur 1 000 kilomètres de long du nord au sud et 500 kilomètres d'est en ouest, presque la superficie de la France. Quatorze navires et dix avions sont mobilisés pour les recherches auxquelles participent déjà les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, le Brésil et le Chili.

Le 22 novembre, un nouvel élément s'est manifesté à propos des circonstances de la disparition du sous-marin : un bruit anormal a été enregistré trois heures après la dernière communication du San Juan, à proximité de sa dernière position connue, d’après le porte-parole de la Marine argentine. Malgré ce nouveau rebondissement, les recherches n’ont pour l’instant toujours pas abouti.