Le 17 novembre, la Russie a usé de son droit de veto contre un projet de résolution prolongeant de 30 jours le mandat du groupe JIM (Joint Investigative Mechanism) chargé de faire la lumière sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie.
Cette résolution, proposée par le Japon avant l'expiration du mandat du JIM le 18 novembre, a été approuvée par 12 des 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU. En plus de la Russie, la Bolivie a également voté contre ce projet, tandis que la Chine s'est abstenue.
«Une extension du mandat du JIM n'est possible pour nous qu'à condition que les imperfections fondamentales de son travail soient rectifiées», a déclaré l'ambassadeur de Russie auprès de l'ONU, Vassili Nebenzia, pour justifier ce véto. Moscou considère en effet que les dirigeants du JIM se sont «déshonorés avec l'enquête fictive sur l'utilisation de gaz sarin à Khan Cheikhoun» et les accusations «sans fondement qu'ils ont portées contre la Syrie».
«Je ne suis pas convaincu que ceux qui condamnent avec tant de ferveur la Russie aujourd'hui aient lu le rapport du JIM ou nos commentaires sur celui-ci», a en outre fait valoir Vassili Nebenzia.
Après avoir minutieusement analysé le rapport conjoint de la mission d’enquête conjointe de l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l’ONU sur l’attaque chimique de Khan Cheikhoun dans la province d’Idleb, Moscou a conclu le 7 novembre qu’en plus d'être de «qualité médiocre», il était «plein de lacunes systémiques, d'incohérences et de contradictions».