Dans un entretien accordé au site d'information en ligne Elaph publié le 16 novembre, le chef d'état-major israélien Gadi Eizenkot déclare qu'Israël est prêt à coopérer avec l'Arabie saoudite : «Nous sommes prêts à échanger notre expérience et les informations issues de nos services de renseignement avec les pays arabes modérés pour faire face à l'Iran.»
Gadi Eizenkot a également estimé qu'il y avait de «nombreux points d'intérêt commun» entre l'Etat hébreu et Riyad. Ses propos ont été confirmés par l'armée israélienne.
Donald Trump dans un jeu de quilles
Le haut gradé évoque aussi la diplomatie américaine : «Avec le président Donald Trump, il existe l'opportunité pour une nouvelle alliance internationale dans la région et un plan stratégique majeur pour mettre fin à la menace iranienne.»
Le chef d'état-major se félicite de la situation sécuritaire d'Israël, qu'il juge meilleure que jamais et en veut pour preuve les bonnes relations de voisinage de l'Etat hébreu : «Nous sommes très bien considérés dans les pays modérés de la région.»
Par contraste, il saisit cette occasion pour accuser Téhéran de tenter de déstabiliser la région : selon lui, l'Iran fournit des armes aux groupes terroristes dans tout le Moyen-Orient.
«Nous devons absolument empêcher cela»
Interrogé sur ce qu'il estime être l'objectif de Téhéran, Gadi Eizenkot répond : «L'Iran cherche à prendre le contrôle du Moyen-Orient en créant un croissant chiite qui irait du Liban à l'Iran, puis du Golfe à la mer Rouge. Nous devons absolument empêcher cela.»
Il souligne cependant qu'Israël n'a aucune intention de lancer une attaque contre le Hezbollah sur le territoire libanais.
Ces propos bellicistes du chef d'état-major israélien font écho à ceux du Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui déclarait devant son Parlement le 14 novembre : «Nous sommes maîtres de nos frontières, nous protégeons notre pays et continuerons à le faire. J'ai également informé nos amis, en premier lieu Washington, mais aussi nos amis de Moscou, qu'Israël poursuivrait son action en Syrie, y compris dans le sud du pays, en accord avec nos échanges précédents et en accord avec nos besoins en matière de sécurité.»