Ce 15 novembre, les médias nord-coréens n'ont pas fait dans la dentelle pour attaquer Donald Trump. «Il faut qu'il sache qu'il n'est qu'un criminel hideux, condamné à mort par le peuple coréen», affirme le journal Rodong Simmun.
Le «pire crime pour lequel il ne pourra jamais être gracié est qu'il a osé porter atteinte à la dignité du leadership suprême de manière malfaisante», poursuit le journal.
Il s'agit d'une attaque directe contre le président américain qui avait insulté, dans un surprenant tweet, le leader Kim Jong-un, le 11 novembre dernier : «Pourquoi Kim Jon-un m'insulterait-t-il en me traitant de "vieux"? Je ne me permettrais JAMAIS de le traiter de "petit gros".»
Défendant avec loyauté le dirigeant Kim Jong-un, les médias ont également accusé Donald Trump de «lâcheté pour avoir renoncé à se rendre à la frontière intercoréenne.»
Le journal évoque ainsi la visite annulée de Donald Trump dans la zone démilitarisée (DMZ) qui divise la péninsule coréenne en deux. Lors de son séjour à Séoul, le président américain avait prévu une visite surprise dans cette zone fortement militarisée, mais son hélicoptère avait dû rebrousser chemin en raison du mauvais temps.
«Ce n'était pas la météo», atteste l'éditorial du Rodong Sinmun. «Il avait tout simplement bien trop peur d'affronter le regard noir de nos troupes.»
Le journal s'en est pris avec colère au président américain, lequel a souligné la semaine dernière devant l'Assemblée nationale sud-coréenne une «dictature cruelle» pour décrire le régime de Pyongyang.
Donald Trump s'est rendu en Corée du Sud dans le cadre d'une tournée marathon en Asie visant largement à galvaniser les puissances régionales dans le combat contre les programmes nucléaire et balistique nord-coréens. Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump s'est lancé dans une escalade verbale avec Kim Jong-un, avec échanges d'insultes personnelles et de menaces de frappes militaires.