L'Iran a rejeté le 6 novembre les accusations portées par la coalition militaire menée par l'Arabie saoudite au Yémen. Celle-ci accuse Téhéran d'être derrière le tir d'un missile visant l'aéroport international à proximité de la capitale saoudienne et effectué par des rebelles yéménites houthis. Téhéran a accusé en retour Riyad de commettre des «crimes de guerre» au Yémen.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne Bahram Ghassemi a, dans un communiqué, rejeté les accusations de la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite et les a qualifiées d'«injustes, irresponsables, destructrices et provocatrices». Le responsable iranien a vu dans le tir de missile une réaction des Houthis «aux crimes de guerre et à plusieurs années d'agression des Saoudiens».
Tir de missile intercepté près de l'aéroport international de Riyad
L'Arabie saoudite avait annoncé le 4 novembre au soir avoir intercepté et détruit au nord-est de Ryad, près de l'aéroport international, un «missile balistique» tiré à partir du Yémen. Les rebelles yéménites houthis ont revendiqué avoir lancé le missile pour frapper un site d'infrastructure saoudien.
Le 6 novembre, la coalition militaire arabe intervenant au Yémen sous commandement saoudien a fermé toutes les frontières aériennes, maritimes et terrestres de ce pays et a accusé l'Iran d'être derrière ce tir, jugeant que celui-ci «pourrait équivaloir à un acte de guerre». L'Arabie saoudite soupçonne l'Iran de transférer des armes aux rebelles.
Depuis mars 2015, une coalition de pays arabes dirigée par l'Arabie saoudite intervient militairement dans le conflit afin de rétablir Abd Rabbo Mansour Hadi dans ses fonctions. Les raids aériens et les frappes sol-sol, menées par cette dernière et qui ont causé de nombreuses morts parmi les civils, sont régulièrement dénoncés par les ONG humanitaires.
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