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Révision unilatérale de l'accord sur le nucléaire iranien : «inadmissible» pour Poutine et Macron

Les chefs d’Etat russe et français se sont entretenus au téléphone et ont constaté qu'ils partageaient le même point de vue quant à l'accord nucléaire iranien que les Etats-Unis et Israël veulent abolir.

Revenu d’une visite officielle en Iran, le président russe Vladimir Poutine a eu l'occasion de s'entretenir au téléphone avec Emmanuel Macron, à l’initiative de Paris et a notamment informé son collègue des résultats de sa visite. 

«Dans ce contexte, les dirigeants se sont prononcés pour la réalisation stricte du Plan global d’action conjoint sur le programme nucléaire iranien. [Ils ont] souligné le caractère inadmissible d’une révision unilatérale de cet accord extrêmement important», lit-on dans le communiqué publié par le Kremlin dans la soirée du 2 novembre.

Les présidents ont également procédé à un échange d'opinions respectives sur la crise syrienne, en notant l’importance des efforts communs dans le processus de son règlement. Ils ont également évoqué le fonctionnement du «dialogue de Trianon», selon le service de presse de Kremlin, qui a noté le caractère «constructif» de la conversation.

Donald Trump ne cesse d'augmenter la pression contre Téhéran et menace de faire sortir son pays de l'accord nucléaire conclu entre l'Iran et les six grandes puissances (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie). Cet accord a permis la levée des sanctions économiques internationales contre Téhéran en échange de garanties prouvant que la République islamique ne chercherait pas à se doter de l'arme nucléaire. Donald Trump a choisi de ne pas «certifier» cet accord et de s'en remettre au Congrès pour décider d'en retirer ou non les Etats-Unis. Il juge l'attitude iranienne contraire à l'«esprit» du texte.

Récemment en visite à New York, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a d’ailleurs annoncé le 31 octobre qu'il se rendrait prochainement en Iran pour préparer une visite d'Emmanuel Macron. Ce déplacement devant intervenir «dans les jours qui viennent», a déclaré le ministre, en réaffirmant l'opposition de la France à toute remise en cause de l'accord.