«Je viens à l'instant d'ordonner au ministère de la Sécurité intérieure de renforcer notre programme de vérification déjà extrême», a tweeté Donald Trump le soir du 31 octobre, quelques heures après l’attaque meurtrière à Manhattan. «Etre politiquement correct, c'est bien, mais pas pour ça !», a-t-il ajouté.
Les autorités n'ont pas encore officiellement identifié l'auteur de cet «acte de terrorisme», se bornant à révéler son âge, 29 ans. Néanmoins, selon plusieurs médias, il s'agit d'un Ouzbek arrivé aux Etats-Unis en 2010. Il aurait crié «Allah Akhbar» (Dieu est grand) en sortant de son véhicule. Aucun responsable n'a confirmé dans l'immédiat cette information.
Radicalisé aux Etats-Unis ?
Le général de l’armée américaine en retraite Paul Vallely, interrogé par RT, a toutefois émis une hypothèse contredisant la vision de son président. Selon lui, les auteurs des attentats n’ont pas besoin d’aller dans les zones de guerre pour se radicaliser, mais peuvent le faire à l’intérieur du pays où ils habitent. «Nous avons répertorié, je crois, presque dix centres d’entrainement aux Etats-Unis [actifs] en ce moment et je suis certain qu’il y en a en Europe aussi», a-t-il déclaré pendant une interview à RT.
Il a raconté que la mosquée de la ville de Tampa, en Floride, où habitait l’attaquant de Manhattan, pourrait être le lieu où il s’est radicalisé. «Nous savons qu'il y a une mosquée très active, qui recrute des gens, et qu’elle doit être fermée à la première occasion», a expliqué le général en retraite.
Donald Trump a tenté à plusieurs reprises d'interdire par décret l'entrée aux Etats-Unis de ressortissants de plusieurs pays. Des décisions qui ont systématiquement été bloquées par la justice américaine.
La Cour suprême a finalement permis en juin 2017 une mise en place partielle de ce décret, qui devait notamment laisser le temps aux responsables des services migratoires américains de revoir les procédures et méthodes de vérifications des antécédents des voyageurs.
La semaine dernière, la Maison Blanche a fait savoir que le pays allait de nouveau accepter des réfugiés après quatre mois d'une suspension très controversée, à l'exception de ceux venant de onze pays considérés à «haut risque», la plupart à majorité musulmane. Selon des organisations s'occupant de réfugiés, ses pays seraient l'Egypte, l'Iran, l'Irak, la Libye, le Mali, la Corée du Nord, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, la Syrie et le Yémen.