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0,74% et 0,004% du contenu : Twitter et Facebook révèlent l'étendue de la supposée «ingérence russe»

Devant le Sénat américain, les réseaux sociaux Twitter et Facebook ont l'occasion de présenter leurs preuves sur les publications informatiques «liées à la Russie» au sujet de l'élection présidentielle US. Mais les chiffres seraient plutôt faibles...

Entendus le 31 octobre par le Sénat américain qui cherche à déterminer l'influence supposée de la Russie dans l'élection présidentielle américaine de 2016, les représentants de Twitter et Facebook ont l'occasion d'entrer dans les détails sur ce qu'ils estiment être une opération «inacceptable» menée par des «agents russes».

Un post Facebook sur 23 000 associé à des intérêts russes...

En amont de cette audition, l'agence de presse Reuters et le média Bloomberg ont eu accès au témoignage d'un délégué de Facebook et ont communiqué quelques révélations. Sur les deux années précédant le scrutin, 80 000 posts auraient été attribués par l'entreprise fondée par Mark Zuckerberg à des «agents basés en Russie» au moment de l'élection qui a vu Donald Trump devenir président.

80 000 posts... C'est-à-dire, en moyenne, un post sur 23 000, soit 0,004% de la totalité des posts relatifs à l'élection sur le réseau social.

...et seulement 0,74% pour Twitter

Quant à Twitter, qui avançait le chiffre impressionnant de 1,4 million de posts émanant de 201 comptes supposément associés à des «agents russes», selon une source anonyme citée par Reuters, il convient également de rapporter ce décompte à la globalité du contenu disponible sur ce réseau social qui traitait spécifiquement de l'élection américaine : 0,74% en tout.

De même, lorsque Facebook affirme que 100 000 dollars ont été dépensés au moment de l'élection par des comptes qu'ils estiment associés à des intérêts russes, le quotidien français Le Monde souligne que ce montant reste «relativement faible» comparé aux 70 et 30 millions de dollars dépensés respectivement par Donald Trump et Hillary Clinton pour de la publicité sur internet au cours de la campagne, selon les données du journal.

Les agences américaines convaincues... mais les preuves se font attendre

Pour mémoire, Twitter a décidé ce 26 octobre d'interdire à RT et Sputnik, ainsi qu'à tous leurs comptes associés, l'accès à des campagnes de promotion de contenus, comme cela est largement proposé aux autres médias.

Le réseau social se basait sur le discutable rapport du renseignement américain de début janvier 2016, qui, recourant à la preuve tautologique, estimait que les médias russes avaient «piraté» l'élection présidentielle... parce que les agences américaines en étaient persuadées.

Lire aussi : Comment Twitter a incité RT à dépenser plus pour les élections américaines de 2016