Une agence chinoise de mannequins a démenti le 30 octobre avoir épuisé au travail une adolescente russe de 14 ans, décédée quelques jours après avoir participé à la Semaine de la mode de Shanghai.
«Nous regrettons d'avoir perdu un ange», a écrit le soir du 29 octobre l'agence shanghaïenne de mannequins ESEE dans un communiqué publié sur le réseau social chinois Weibo. L'agence souligne que l'adolescente a commencé à se sentir mal le 24 octobre, soit six jours après la fin de la Semaine de la mode. Vlada Dziouba a alors commencé à être frappée de vertiges et a été hospitalisée le lendemain, mais son état de santé s'est rapidement dégradé.
La mort de la jeune fille le 27 octobre dans un hôpital chinois a ému la société russe et a relancé le débat sur les conditions de travail des mannequins étrangers en Chine, dont beaucoup sont originaires de pays de l'ex-URSS.
Le journal russe de langue anglaise The Siberian Times a assuré que la jeune fille était morte d'une méningite, aggravée par un profond état d'épuisement, citant des sources médicales. Les médias russes, citant la mère de Vlada, ont également évoqué des conditions de travail «épouvantables» et des défilés de 13 heures.
Le directeur général d'ESEE, Zheng Yi, a pourtant déclaré le 29 octobre au journal officiel Global Times que l’adolescente travaillait huit heures par jour, en total respect de la réglementation chinoise.
«Mademoiselle Dziouba a été placée à 16 reprises durant son séjour de deux mois en Chine. Elle avait des pauses régulières durant son travail», a-t-il assuré, cité par le quotidien.
Selon le consul russe en Chine Andreï Koulikov cité par RIA Novosti, la raison de la mort de Vlada est pour l’instant la déficience de multiples organes et l’infection du système nerveux. Ce diagnostic reste à confirmer après l’autopsie du corps de la jeune fille, si sa mère choisit de l’autoriser.
Aucun représentant de la Semaine de la mode de Shanghai n'a pour l'instant publié de réaction officielle.