«Nous avons construit des missiles, nous en construisons et nous continuerons à en construire», a déclaré le président iranien Hassan Rohani dans une allocution devant le Parlement le 29 octobre, en soulignant que cela n'allait à l'encontre d'aucun texte de loi international.
«Pour défendre notre nation, quelles que soient les armes dont nous avons besoin, nous n'hésiterons pas à les utiliser, à les produire et à les stocker aussi longtemps que nous l'estimerons nécessaire», a-t-il poursuivi sur un ton déterminé.
Une déclaration en forme de défiance envers le président américain Donald Trump, qui avait décidé le 13 octobre de la «non certification» des engagements de Téhéran dans le cadre de l'accord sur son programme militaire nucléaire.
Cette décision du chef d'Etat américain avait ouvert la porte à l'adoption le 26 octobre par la Chambre des représentants des Etats-Unis, à la quasi-unanimité, de nouvelles sanctions contre l'Iran. Le Congrès américain s'est en effet toujours montré très critique contre la poursuite du programme de missiles balistiques de Téhéran.
Une fois n'est pas coutume, l'Union européenne et la Russie avaient fait front commun contre la décision de Washington, estimant qu'il serait dommageable que les Etats-Unis se retirent de l'accord sur le nucléaire iranien signé en 2015 entre Téhéran et le groupe des 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie et l'Allemagne).
Début octobre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait estimé que le retrait de l'accord des Etats-Unis mettraient en danger la sécurité internationale. «Restaurer les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU [contre l'Iran] est hors de question», avait-il ajouté.
L'Agence internationale de l'énergie atomique a répété à plusieurs reprises que l'Iran respectait l'accord prévoyant l'arrêt de son programme nucléaire militaire en échange de la levée de sanctions.
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