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Rex Tillerson : «Le règne de la famille Assad touche à sa fin»

Pour le chef de la diplomatie américaine, le destin de Bachar el-Assad est de quitter le pouvoir alors que les Etats-Unis continuent de souffler le chaud et le froid sur la Syrie.

Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a fait savoir ce 26 octobre 2017 que les Etats-Unis n'envisageaient toujours pas le future de la Syrie avec Bachar el-Assad, d'après l'agence Reuters. «Les Etats-Unis souhaitent une Syrie unifiée mais sans Bachar el-Assad à la tête du gouvernement», a déclaré Rex Tillerson.

Dans le même temps le chef de la diplomatie américaine a réaffirmé son attachement aux pourparlers de paix qui se tiennent à Genève, après une rencontre avec l'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura.

Intransigeant à l'égard de Bachar el-Assad, Rex Tillerson s'est montré plus amène avec la Russie. «La seule raison pour laquelle les forces syriennes l'ont emporté [sur Daesh], c'est l'appui aérien dont ils ont bénéficié de la part de la Russie», a-t-il fait valoir.

Mais depuis plusieurs mois, la position des Etats-Unis sur la Syrie ne semble pas pleinement arrêtée car des sons de cloches légèrement dissonants se font entendre. En juillet dernier, Donald Trump déclarait à propos du président Assad : «Je pense évidemment que ce qu'il a fait à ce pays, et à l'humanité, est horrible», avant d'ajouter qu'il n'était pas du genre à regarder le chef d'Etat syrien «s'en sortir après ce qu'il a essayé de faire et ce qu'il a commis à de nombreuses reprises». Quelques jours auparavant, son conseiller pour la sécurité intérieure Tom Bossert, expliquait pourtant que la stratégie américaine concernant la Syrie ne prévoyait pas la mise à l'écart du président syrien. «Je ne crois pas qu'il soit important, pour nous, de voir le départ d'Assad comme un prérequis», estimait-il alors.

Avant de remporter la course à la Maison Blanche, durant la campagne présidentielle américaine de 2016, le candidat Donald Trump s'était démarqué de sa concurrente démocrate Hillary Clinton sur le dossier syrien, en ne prônant pas un départ de Bachar el-Assad. Depuis son élection le président républicain a changé son fusil d'épaule, sans pour autant parvenir à dessiner une ligne très claire sur ce sujet.

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