«Si nous voyons des attaques concrètes contre les activités de nos médias, il y aura une réponse», a déclaré le 19 octobre le président russe à l'occasion d'une conférence organisée par le club Valdaï à Sotchi, ajoutant que celle-ci serait «réciproque et rapide».
La chaîne RT a fait savoir en septembre que le ministère américain de la Justice lui avait demandé de se soumettre à la loi dite FARA (Foreign agents registration act), obligeant toute société représentant un pays ou une organisation étrangère à rendre régulièrement des comptes aux autorités américaines concernant ses relations avec cet Etat ou cette institution. La date limite avait été fixée au 17 octobre.
«Il y a quelque chose aujourd'hui autour de nos médias [...] Comment l'appeler ? Embarras est un mot trop faible», a relevé le président russe, assurant que les menaces des Etats-Unis contre les médias d'Etat russes n'avaient «rien à voir avec la démocratie».
Toute la planète voit que les médias américains et britanniques utilisent directement leur influence sur les affaires mondiales
«Toute la planète voit que les médias américains et britanniques utilisent directement leur influence sur les affaires mondiales», a poursuivi Vladimir Poutine, affirmant que RT de son côté «ne donn[ait] pas uniquement le point de vue de la Russie».
«Il n'y a qu'un seul moyen démocratique de lutter contre ce que vous n'aimez pas – valable aussi bien pour les autorités que l'opposition – c'est d'exprimer votre point de vue de manière intelligente, avec imagination et talent, de sorte que les gens croient en votre point de vue, suivent votre position, la rejoignent. Tout le reste est antidémocratique», a fait valoir Vladimir Poutine.
Le Kremlin a dénoncé à plusieurs reprises la «pression inédite» subie par les médias russes aux Etats-Unis, menaçant les médias américains opérant en Russie de leur imposer de nouvelles restrictions légales.
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