«Les organisations terroristes, que ce soit Daesh, al-Qaïda ou d'autres, cherchent à provoquer la "grosse explosion", comme ils l'ont fait le 11 septembre [2001]. Ils veulent abattre des avions, les renseignements sont catégoriques là-dessus», a assuré la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Elaine Duke, à l'occasion d'une visite au Royaume-Uni, dans des propos rapportés par le Telegraph le 19 octobre.
«La menace est toujours importante», a-t-elle certifié, à la sortie d'une réunion avec la ministre britannique de l'Intérieur, Amber Rudd, lors de laquelle les deux responsables ont discuté des contenus à caractère terroriste en ligne.
Pour empêcher la diffusion de la propagande terroriste – et donc la probabilité de voir une nouvelle attaque de grande ampleur survenir –, Elaine Duke a expliqué qu'il était nécessaire pour les autorités d'avoir un accès illimité aux contenus mis en ligne sur les réseaux sociaux.
Elle s'est montrée satisfaite que les géants du secteur coopèrent déjà avec les autorités sur ces questions, mais a affirmé que beaucoup restait à faire. «Nous continuerons d'aller aussi loin que nous pouvons», a-t-elle prévenu, notant cependant comme «un signe positif» que ces entreprises [Facebook, Google, Twitter et Microsoft] aient accepté de se joindre à la réunion du G7 qui se tient les 19 et 20 octobre pour discuter de la lutte contre le terrorisme sur internet.
La secrétaire à la Sécurité intérieure a en outre remarqué que ces entreprises faisaient face à une «pression sociale» intense. «[Ces entreprises] veulent faire des affaires, elles doivent donc trouver un équilibre entre conserver les accords qui les lient aux utilisateurs et donner aux forces de l'ordre ce dont elles ont besoin», a-t-elle noté.
Les géants du secteur assurent pour leur part vouloir aider le gouvernement à retirer les contenus extrémistes, mais ils restent soucieux de pouvoir trouver un juste milieu entre les exigences des Etats et le respect des libertés civiles. «Nous aimerions pouvoir obtenir les données cryptées par un processus légal», a conclu Elaine Duke.