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En Italie, des manifestations violentes contre l'arrivée de migrants

Ce vendredi a été marqué par deux manifestations violentes contre l'arrivée de migrants dans deux villes d'Italie, à proximité de Trévise et de Rome. L'Italie héberge actuellement plus de 80 000 migrants sur son territoire.

La question de migrants met le feu à l'Italie. En effet, des habitants de villes d'Italie, Quinto dans le nord, et Casale San Bicola, une banlieue chic au nord de Rome, se sont opposés vendredi à la police ou ont mis le feu à des matelas pour tenter d'empêcher l'arrivée de quelques dizaines de migrants.

Dans la ville du nord de l'Italie, c'est l'arrivée de 101 immigrés accueillis par la région et qui doivent être hébergés dans des appartements vides, qui a engendré la colère des habitants. Ils ont donc fait irruption, ce vendredi, dans un des logements où avaient été amassés pour les nouveaux arrivants des lits de camp, des matelas, des téléviseurs, qu'ils ont entassés dehors avant d'y mettre le feu. Ils ont déclaré à la télévision italienne vouloi lutter contre une «invasion». Les manifestants ont reçu le soutien du gouverneur de la région de Vénitie, un membre de la Ligue du Nord.

Plus au Sud du pays, et pratiquement au même moment, à Casale San Nicola, au nord de Rome, une centaine d'habitants soutenus par des membres d'un groupuscule d'extrême droite, Casa Pound, ont manifesté contre l'arrivée d'une vingtaine d'immigrés. Plusieurs femmes se sont assises par terre pour former une chaîne et empêcher le passage du car de migrants.

Des heurts ont opposé les contestataires aux forces de police qui ont finalement accompagné les migrants dans une ancienne école réaménagée en centre d'accueil.

A Rome, la police a dénoncé ces agissement, évoquant «l'ingérence d'éléments extrémistes». Le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU a exprimé, suite à ces actions, son «indignation face aux récentes manifestations d'intolérance».

L'Italie héberge plus de 80.000 migrants ayant traversé la Méditerranée : beaucoup d'Africains, notamment des Erythréens, et des Syriens. Cela a parfois créé des tension, comme à Vintimille au cours du mois de juin. La question des migrants empoisonne les relations entre les Européens depuis plusieurs mois

En savoir plus : Les ministres européens peinent à se mettre d'accord sur la question des migrants.