Déjà condamnée à plusieurs reprises dans le passé pour des propos similaires, Ursula Haverbeck a été sanctionnée par un tribunal de Berlin pour avoir publiquement déclaré en janvier 2016, dans un restaurant de la capitale, que le génocide des juifs par les nazis n'avait jamais existé et qu'il n'y avait jamais eu de chambres à gaz à Auschwitz. Elle avait aussi contesté que des millions de personnes y aient été exterminées.
A la barre, Ursula Haverbeck a affirmé qu'elle n'avait fait que citer les extraits d'un livre. L'octogénaire, qui a immédiatement annoncé son intention de faire appel, avait été filmée en train de tenir ces propos.
Ursula Haverbeck a déjà été condamnée à quatre reprises pour des propos similaires, notamment à 10 mois de prison ferme en 2015 pour avoir déclaré que l'Holocauste était «le plus grande mensonge» de l'Histoire.
Elle ne s'est toutefois jamais retrouvée derrière les barreaux. Car, elle a systématiquement interjeté appel de toutes ses condamnations et aucune des procédures n'a atteint le stade de la condamnation irrévocable.
En 2009, elle avait écopé d'une amende de 2 700 euros pour avoir menacé la présidente de l'époque du Conseil central des juifs d'Allemagne «d'un nouveau pogrom».
Sur son site internet, Ursula Haverbeck se présente comme «une représente du révisionnisme historique» et se targue d'être une «combattante intrépide pour la vérité».
Elle était l'épouse de Werner Georg Haverbeck, un militant d'extrême droite décédé en 1999 avec lequel elle avait fondé en 1963 à Vlotho le Collegium Humanum, présenté comme un établissement d'enseignement, mais réputé pour être un nid de négationnistes. Il a été interdit en 2008.
Selon les travaux des historiens, quelque 1,1 million de personnes, dont un million de juifs, ont péri entre 1940 et 1945 dans le seul camp d'Auschwitz-Birkenau. Au total, six millions de juifs ont été exterminés par les nazis.