Au cours d'une interview à la chaîne britannique ITV pour un reportage sur la cyber-sécurité diffusé le 13 octobre, le président de Microsoft s'est livré à une accusation de taille contre la Corée du Nord. Ce dernier, dont l'entreprise dépense une énergie considérable pour sécuriser les ordinateurs fonctionnant sur le système Windows, a en effet accusé la Corée du Nord d'avoir perpétré l'attaque mondiale au rançongiciel (ou ransomware) WannaCry, qui a provoqué une vive inquiétude en mai, perturbant de nombreuses institutions et entreprises, ou encore de simples particuliers.
«Je pense sur ce point que tous les observateurs connus ont conclu que WannaCry avait été engendré par la Corée du Nord, qui a utilisé des outils informatiques ou des armes volés à la National Security Agency [NSA] aux Etats-Unis», a ainsi déclaré le président du leader mondial des systèmes d'exploitations informatiques, dans une partie de l'interview coupée dans le montage final du reportage mais conservée dans sa version écrite sur le site du média.
Une «Convention de Genève digitale» ?
Décrivant le cyber-terrorisme comme aussi meurtrier et dangereux pour les libertés individuelles que le terrorisme, Brad Smith a plaidé pour la création d'une législation internationale sur ce sujet, une piste déjà évoquée après la crise WannaCry.
«Nous devons réunir les gouvernements comme ils l'ont fait à Genève en 1949 pour qu'ils adoptent une nouvelle Convention de Genève digitale qui rendra clair que ces cyberattaques contre les civils, particulièrement en temps de paix, sont interdites et constituent une violation du droit international», a-t-il plaidé.
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