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Les dirigeants du monde réagissent à la charge de Trump contre l'accord sur le nucléaire iranien

Le chef d'Etat américain a annoncé la «non-certification» des engagements de l'Iran dans le cadre de l'accord sur son programme nucléaire. Tel-Aviv et Riyad ont salué cette déclaration, l'UE, Moscou et Téhéran l'ont conspuée.

S'exprimant à la Maison Blanche le 13 octobre, le président américain a annoncé la «non-certification» des engagements de l'Iran dans le cadre de l'accord sur le nucléaire, qui le lie aux Etats-Unis et doit permettre de lui faire renoncer à l'arme nucléaire. S'il a annoncé que les Etats-Unis ne rompaient pas l'accord pour l'instant, Donald Trump a expliqué qu'il pouvait l'annuler «à tout moment». Les réactions internationales n'ont pas tardé à pleuvoir.

Une «décision courageuse» contre un «régime terroriste» pour Benjamin Netanyahou

Réagissant à la nouvelle, le Premier ministre israélien a salué une «décision courageuse» de Donald Trump. 

«Je félicite le président Trump pour sa décision courageuse d'affronter le régime terroriste iranien», a affirmé Benjamin Netanyahou dans une vidéo diffusée en anglais peu après le discours du président américain.

«Le président Trump a simplement créé la possibilité de remanier ce mauvais accord, de repousser l'agression iranienne et de faire face à son soutien criminel au terrorisme», a-t-il ajouté.

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L'Arabie saoudite loue la «ferme stratégie» de Donald Trump

Emboîtant le pas à Israël, le royaume saoudien a salué à son tour la «stratégie ferme» du président américain contre son rival chiite. 

«L'Arabie saoudite soutient et salue la stratégie ferme proclamée par le président Trump à l'égard de l'Iran et de sa politique agressive», a affirmé le gouvernement saoudien dans un communiqué cité par l'AFP.

L'Union Européenne estime que Donald Trump n'a pas le pouvoir de rompre l'accord

Prenant la parole quelques minutes après la fin de l'allocution du président américain, la responsable de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a de son côté estimé que l'accord sur le nucléaire iranien auquel Donald Trump entend mettre des entraves «fonctionne et tient ses promesses».

«Le président des Etats-Unis a beaucoup de pouvoirs, pas celui-là», a insisté Federica Mogherini, rappelant que la position américaine sur cet accord était maintenant dans les mains du Congrès.

Aucun pays au monde ne peut mettre fin seul à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui a été adoptée, et adoptée à l'unanimité

«Cet accord n'est pas un accord bilatéral, ce n'est pas un traité international», a-t-elle expliqué. «A ma connaissance, aucun pays au monde ne peut mettre fin seul à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui a été adoptée, et adoptée à l'unanimité», a-t-elle poursuivi.

Au sein de l'UE, Paris, Berlin et Londres, signataires de l'accord, ont déclaré rester «engagés» dans celui-ci. «Nous, chefs d’Etat et de gouvernement de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, prenons note de la décision prise par le Président Trump de ne pas certifier de nouveau, devant le Congrès, le respect [de l'accord] par l’Iran [...] nous sommes préoccupés par les implications qui pourraient en résulter», peut-on lire dans le  communiqué conjoint du Premier ministre britannique Theresa May, de la chancelière allemande Angela Merkel et du président français Emmanuel Macron.

Moscou dénonce une position «agressive» vouée à l'échec

Similairement, le ministère des Affaires étrangères russe a critiqué la décision de Donald Trump, déclarant dans un communiqué que la menace et la rhétorique agressive n'avaient pas leur place dans la diplomatie et que ces méthodes étaient vouées à l'échec. 

Tempérant les conséquences d'un retrait américain de l'accord, le ministère russe a estimé que quelle que soit la position américaine, Washington ne pourrait plus faire imposer à l'ONU des sanctions contre l'Iran. 

L'Iran campe sur ses positions 

Enfin, s'adressant à la télévision, le président iranien Hassan Rohani a affirmé qu'aucune clause ne pouvait être ajoutée à l'accord sur le nucléaire déjà en place et que celui-ci ne pouvait pas être révoqué par un seul pays. Assurant que la République islamique d'Iran était plus forte que jamais, il a fait savoir que son pays ne céderait pas aux pression d'un pays étranger.

Le fameux accord sur le nucléaire civil iranien, signé en 2015, vise à assurer le caractère civil des activités nucléaires iraniennes en échange d'une levée progressive des sanctions contre Téhéran.

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