D'après la Maison Blanche, Donald Trump doit donner ce 13 octobre 2017 les grandes lignes de sa «stratégie» à l'égard de l'Iran, selon l'agence Reuters, alors que les relations entre Washington et Téhéran sont minées par de fortes tensions depuis l'entrée en fonction du 45e président américain.
Le général américain Joseph Votel, chef du Commandement central des Etats-Unis, a déclaré de son côté que l'armée américaine se tenait prête à protéger ses troupes. «L'Iran est peu ou prou un agent de déstabilisation dans la région [du Moyen-Orient] et nous restons vigilants au sujets de ses activités», a-t-il jugé.
Le 13 octobre, le président américain Donald Trump pourrait bien remettre formellement en cause l'accord sur le nucléaire iranien, qui vise à empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique.
L'accord sur le nucléaire iranien a été conclu en juillet 2015 par l'Iran et le groupe des 5+1 (les cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU : Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne). Ce plan d'action également connu sous l'acronyme JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action) est entré en vigueur en janvier 2016, lorsque l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a confirmé que Téhéran respectait ses engagements visant à garantir le caractère strictement civil et pacifique de son programme nucléaire.
L'Iran, bête noire de Donald Trump
Mais avec l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, les relations se sont dégradées entre l'Iran et les Etats-Unis, le nouveau président menaçant à plusieurs reprises de rompre l'accord sur le nucléaire. Donald Trump a fortement critiqué cet accord à de multiples reprises, s'en prenant à son prédécesseur, Barack Obama. «C'est le pire accord qui soit», dénonçait-il encore le 11 octobre, accusant de «faiblesse» l'administration Obama qui l'a conclu en 2015.
La tension est encore montée d'un cran, début octobre, lorsque Washington a annoncé réfléchir à de nouvelles sanctions contre Téhéran. Les Etats-Unis ont notamment menacé de placer le corps des Gardiens de la révolution islamique (GRI) sur la liste des organisations terroristes. Téhéran a promis en retour une réaction «décisive et écrasante» contre Washington. «Nous espérons que les Etats-Unis ne feront pas cette erreur stratégique», a confié le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qasemi, le 9 octobre, cité par l'agence de presse iranienne Tasnim.
Le porte-parole du gouvernement iranien avait encore prévenu le lendemain que les Etats-Unis rejoindraient «le camp des terroristes», tout comme Daesh, s'ils décidaient de faire figurer les GRI sur la liste des groupes qu'ils considèrent comme terroristes.
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