«Nous regrettons la décision américaine de se retirer de l’Unesco dans une période où le soutien de la communauté internationale à cette organisation est primordial», a déclaré Agnès Romatet-Espagne, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, le 12 octobre. «Notre candidature à la direction générale de l’Organisation prend, dans ces circonstances, une signification nouvelle», a-t-elle ajouté.
«L'Unesco promeut nos valeurs : culture, éducation, sciences. Ces valeurs font partie de l'ADN français, mais aussi de l'ADN américain», a tweeté François Delattre, ambassadeur de la France auprès des Nations unies sur le compte de la mission permanente de la France auprès de l'ONU.
«Il est très important que nos amis américains soient engagés à l'international pour défendre avec nous nos valeurs qui sont menacées», peut-on encore lire dans un tweet publié sur le même compte.
Israël salue le début d'une «nouvelle ère»... puis se retire à son tour de l'Unesco
De son côté, Israël a salué l'annonce américaine, avant d'annoncer sa décision de se retirer de l'Unesco par le biais d'un communiqué cité par l'AFP. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a par ailleurs fait savoir qu'il avait demandé à son ministre des Affaires étrangères d'entamer les préparatifs visant à quitter l'organisation. Aucune date précise de retrait effectif n'a en revanche été communiquée.
«Nous entrons dans une nouvelle ère aux Nations unies : celle où, quand on pratique la discrimination contre Israël, il faut en payer le prix», avait auparavant fait savoir dans un communiqué Danny Danon, ambassadeur d'Israël auprès des Nations unies.
Peu avant, les Etats-Unis avaient annoncé leur retrait de l'Unesco, l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture créée en 1945. Leur sortie effective prendra effet le 31 décembre.
«Cette décision n'est pas prise à la légère et reflète la préoccupation des Etats-Unis face aux antécédents de l'Unesco, le besoin d'une réforme fondamentale de l'organisation et la persistance des préjugés anti-israéliens au sein de l'Unesco», pouvait-on lire dans le communiqué américain.
Ailleurs dans le monde, les premières réactions tombent également. Le porte-parole du président russe, Dimitri Peskov, a brièvement commenté cette décision, parlant de «triste nouvelle». Le Premier ministre britannique Theresa May s'est pour sa part voulu neutre. Assurant que le Royaume-Uni restait «dévoué» à l'organisation, elle a simplement ajouté : «Mais vraisemblablement, la relation des Etats-Unis avec l'Unesco est un problème pour eux.»