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Fête nationale espagnole : les défenseurs de l’unité du pays descendent dans les rues de Barcelone

En ce jour de fête nationale espagnole, les citoyens partisans de l'unité du pays ont défilé à Barcelone et Madrid. Ils ont notamment rendu hommage à la police catalane. Dans la capitale, l'exécutif espagnol doit assister à une parade militaire.

L'Espagne célébre ce 12 octobre sa fête nationale, symbole de l'unité du pays. Une unité menacée par la crise entre la Catalogne et Madrid, qui lui a donné jusqu'au 19 octobre pour revenir sur sa déclaration d'indépendance. Dans le cas contraire, Madrid pourrait conformément à la Constitution espagnole en activer l'article 155 et suspendre l'autonomie de la Généralité de Catalogne.

Certains manifestants ont tenu à témoigner leur soutien à la police catalane. Signe de la position délicate dans laquelle se trouvent les forces de l'ordre catalane, d'autres, partisans de l'indépendance ont hué les policiers catalans, comme a pu le constater le correspondant de RT France.

Si la manifestation est restée sous contrôle, l'animosité des unionistes à l'encontre du président catalan Carles Puigdemont est palpable. «Puigdemont en prison !», a-t-on notamment pu entendre dans le cortège.

Plus spectaculaire, des manifestants anti-indépendance ont brûlé des drapeaux nationalistes catalans lors d'une manifestation distincte.

Le rassemblement s'est terminé place de Catalogne avec l'hymne espagnol.

Célébration de l'armée en présence de Mariano Rajoy et du roi d'Espagne

A Madrid, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy et le roi Felipe VI doivent assister à la traditionnelle parade militaire pour commémorer la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb en 1492.

Dans la capitale espagnole, de nombreux drapeaux espagnols ornent les balcons, les forces armées doivent descendre le boulevard du Paseo de la Castellana situé en plein centre-ville

Et pour la première fois depuis 30 ans, la police nationale est conviée à défiler, moins de deux semaines après avoir été accusée d'être intervenue trop durement lors du référendum d'autodétermination, le 1er octobre dernier. Les autorités veulent rappeler le rôle des forces de l'ordre lors des attentats jihadistes meurtriers du mois d'août dernier en Catalogne.

La veille, 12 octobre, Madrid a enclenché le compte à rebours en donnant au président séparatiste catalan Carles Puigdemont jusqu'au lundi 16 octobre à 10h pour «clarifier» sa position sur l'indépendance

Si le leader catalan persiste, ou ne répond pas, le gouvernement lui accordera un délai supplémentaire jusqu'au 19 octobre à 10h pour faire machine arrière... avant de prendre le contrôle de la Catalogne, une première depuis 1934.

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